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Le frère d’une victime autochtone critique la GRC

EDMONTON — Le frère d’une Autochtone assassinée accuse la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en Alberta d’avoir détruit les biens de sa soeur même si personne n’a encore été accusé relativement à sa mort.

Paul Tuccaro, dont la soeur Amber est disparue en 2010, a déclaré devant l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, mardi, que la police aurait pu au moins donner les biens de sa soeur à sa famille au lieu de les jeter.

Dans son témoignage émotif à Edmonton, qui a duré deux heures, il a raconté comment la GRC avait semblé minimiser les inquiétudes de la famille d’Amber sur sa disparition et comment le corps policier ne tenait pas ses proches informés de l’enquête lorsque son corps a été retrouvé.

Cette enquête a pris un tournant dramatique lorsque la police a diffusé un enregistrement d’une conversation téléphonique entre Amber Tuccaro et un homme avec qui elle avait fait un trajet en voiture.

Son corps a été retrouvé quelques jours plus tard et le meurtrier court toujours.

L’enquête nationale doit rester dans la capitale albertaine pendant trois jours pour entendre le témoignage de proches qui ont perdu leur fille, leur femme ou leur mère.

La semaine dernière, l’enquête a recommandé la mise en place d’une escouade d’enquêteurs pour rouvrir des dossiers de femmes autochtones disparues ou assassinées. Actuellement, les commissaires peuvent contacter la police seulement dans les cas où de nouvelles informations sont dévoilées.

La commissaire en chef, Marion Buller, estime que cela ne permet pas de répondre aux questions des familles qui veulent savoir pourquoi les enquêtes ont été abandonnées ou pourquoi leurs informations n’ont pas été vérifiées.

Le rapport d’étape de la commission a aussi appelé Santé Canada à élargir son programme de soutien pour ceux qui témoignent.

La commission a été critiquée par plusieurs familles et des survivants, qui sont déçus de ce qu’ils considèrent comme un manque d’action concrète.

Le gouvernement libéral a investi 53,8 millions $ dans cette enquête, qui devait s’étaler sur deux ans. Il reste maintenant un an à ses travaux.

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