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Loi 144: des parents québécois plutôt optimistes

MONTRÉAL — La loi sur l’éducation qui donne à Québec plus de pouvoirs pour faire respecter l’obligation de fréquentation scolaire obtient une note de passage chez les communautés qu’elle touche le plus.

Des représentants de la communauté juive orthodoxe du Québec et d’une association de parents qui font l’école à la maison se disent prudemment optimistes quant au projet de loi 144, qui accorde au ministère de l’Éducation du Québec de nouveaux pouvoirs pour inspecter les maisons privées et les écoles clandestines afin de s’assurer que les enfants reçoivent une éducation convenable.

Le projet de loi, qui a été adopté par l’Assemblée nationale la semaine dernière, est en partie une réponse aux inquiétudes suscitées par les écoles religieuses illégales, qui ont été confrontées par le passé à l’enjeu de déterminer si elles respectaient la Loi sur l’instruction publique.

En vertu de la nouvelle réglementation, les fonctionnaires peuvent entrer dans les institutions pour vérifier si les enfants qui les fréquentent se voient également enseigner les matières obligatoires.

Ils ont désormais le droit d’imposer des amendes à ceux qui ne coopèrent pas et de faire le suivi des enfants qui ne semblent pas être inscrits dans un programme scolaire.

Mais la loi exige également que le gouvernement établisse un ensemble de normes pour l’enseignement à domicile, prépare un guide à l’intention des parents et crée un groupe consultatif sur l’enseignement à domicile qui inclut des parents.

Le ministre de l’Éducation du Québec a déclaré que la loi donne au gouvernement la capacité d’appliquer les lois provinciales sur l’éducation tout en permettant des choix individuels.

«Nous disposons à présent d’un modèle qui, oui, est flexible, mais d’un modèle qui est réaliste et qui fonctionnera», a déclaré Sébastien Proulx.

Abraham Ekstein, qui est membre d’une association juive d’enseignement à domicile, pense que la loi équilibre bien les droits des enfants à l’éducation et les droits des parents et des communautés à transmettre leur culture.

«Le défi sera de s’assurer qu’elle est appliquée dans le même esprit que celui dans lequel elle a été rédigée: d’une manière qui respecte les différences et qui concilie les droits et les préoccupations de tous les individus», a-t-il déclaré lors d’une entrevue téléphonique.

Au cours des dernières années, les autorités ont mené des opérations dans des écoles juives ultra-orthodoxes à Montréal qui ne détenaient pas de permis du ministère de l’Éducation pour fonctionner.

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