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COP23: McKenna veut rallier d'autres États

Environment minister Catherine McKenna speaks at an announcement regarding the Pan-Canadian Framework on Clean Growth and Climate Change in Calgary, Alta., Thursday, May 25, 2017. President Donald Trump's decision to pull out of the Paris climate-change agreement is disappointing, but the world is marching inexorably towards a greener future with or without the United States, says Canada's environment minister. THE CANADIAN PRESS/Jeff McIntosh Photo: THE CANADIAN PRESS
Mylène Crête, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — La ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, espère rallier d’autres États américains à un nouveau front commun pour lutter contre les changements climatiques.

«On parle avec tous les gouverneurs, a-t-elle indiqué mardi lors d’une téléconférence avec les médias depuis Bonn, en Allemagne. Je pense qu’il y a une opportunité et que tout le monde veut en connaître les détails.»

Le Canada, le Mexique et la U.S. Climate Alliance — une coalition bipartisane de 15 États américains formée après l’abandon par les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat — ont annoncé lundi, en marge de la COP23, la création du Dialogue nord-américain sur le leadership en matière de climat.

Ils se sont donné pour objectif d’élaborer des politiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’en faire le suivi lors du Sommet mondial sur l’action climatique de 2018 qui se déroulera en Californie en septembre.

La U.S. Climate Alliance se joindra à la campagne que la ministre McKenna et son homologue britannique, Claire Perry, lanceront jeudi pour éliminer l’usage du charbon comme source d’énergie. Le charbon, une source d’énergie polluante, est responsable de plus de 40 pour cent des émissions mondiales de dioxyde de carbone.

Mmes McKenna et Perry veulent convaincre d’autres pays d’éviter de construire de nouvelles centrales au charbon sans mode de récupération des émissions de CO2 et éventuellement fermer les centrales présentement en activité.

Parmi les 15 États membres de la coalition américaine, seulement deux produisent du charbon, soit le Colorado et la Virginie.

Offensive de l’administration Trump

Le conseiller du président Donald Trump sur l’énergie et l’environnement, George David Banks, avait organisé un événement lundi à Bonn pour vanter les mérites du charbon et des technologies pour le rendre plus propre.

Les envoyés du gouvernement américain ont rapidement été pris à partie par les gouverneurs de Washington, de l’Oregon et des manifestants, a rapporté le quotidien français Le Monde.

La ministre McKenna, qui s’est ouvertement opposée à l’argumentaire américain sur Twitter, ne craint pas que cette offensive de l’administration Trump nuise à ses propres efforts internationaux pour éliminer l’usage du charbon.

«Nous focalisons sur les pays, les États, les provinces, les villes et les entreprises qui comprennent que nous avons besoin d’éliminer le charbon et que cela représente une occasion d’affaires», a expliqué Mme McKenna.

La COP23 est la réunion annuelle des Nations unies sur les changements climatiques. Elle avait mené il y a deux ans à la conclusion de l’accord de Paris sur le climat.

Cette année, les signataires de l’accord tentent de déterminer comment ses clauses seront mises en oeuvre, comment les émissions de gaz à effet de serre seront calculées et comment les pays rendront des comptes sur leur bilan.

Un rapport publié lundi par 80 chercheurs du Global Carbon Project signalait que les émissions de CO2 avaient recommencé à augmenter en 2017 après être demeurées stables durant trois ans. Elles devraient connaître une hausse de 2 pour cent d’ici la fin de l’année.

«Ce rapport nous motive encore plus et souligne à grand trait l’importance pour tous les pays de passer à l’action pour respecter leur engagement à Paris et d’être encore plus ambitieux», a réagi la ministre McKenna.

L’accord de Paris sur le climat a pour objectif de maintenir la hausse de la température mondiale sous les 2 degrés Celsius et éventuellement à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.

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