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Québec imposera une loi spéciale aux ingénieurs

Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le gouvernement Couillard imposera une loi spéciale à ses ingénieurs jeudi s’ils ne signent pas une entente de principe dans les négociations des prochaines heures.

En point de presse mercredi après-midi, le président du Conseil du trésor, Pierre Arcand, a dit qu’il leur donnait jusqu’à jeudi pour convenir d’une entente avec la partie patronale.

La Chambre a déjà été convoquée à la demande du premier ministre pour une séance spéciale jeudi soir en cas d’échec des négociations.

Les ingénieurs de l’État sont sans contrat de travail depuis plus de 36 mois et exerçaient des moyens de pression: ils refusaient de faire des heures supplémentaires et devaient donc inspecter les ouvrages routiers en plein jour, ce qui pouvait provoquer des embouteillages.

«Nos négociateurs sont prêts à travailler toute la nuit, mais ce n’est pas vrai que demain (jeudi) et dans les jours qui vont suivre, les citoyens du Québec vont être encore une fois perturbés par des problèmes de circulation», a déclaré M. Arcand, flanqué de son collègue aux Transports, André Fortin.

Il avait déjà affirmé plus tôt en journée que des «voies de passage» étaient possibles, mais que les ingénieurs devaient renoncer à leurs revendications d’une hausse salariale d’environ 20 pour cent sur sept ans.

L’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ) a mis peu de temps à réagir. Son président, Marc-André Martin, a soutenu que son organisation s’était pourtant engagée à ne plus exercer de moyens de pression et de grève à compter de mercredi après-midi, jusqu’au printemps, pour laisser la chance aux négociations.

«Nous voulons une entente négociée, nous sommes arrivés avec une proposition pour régler (le litige), a-t-il déclaré en point de presse. (…) Pendant qu’on négocie, on a les ministres qui sont en train de comploter dans notre dos. On est choqué, certainement.»

Selon lui, les menaces de congestion routière sont un «spectacle» du gouvernement, une «opération de relations publiques».

Le gouvernement Couillard a d’ailleurs été débouté en début de semaine devant le Tribunal administratif du travail (TAT), qui a refusé sa demande de considérer les inspections générales des ouvrages routiers comme un service essentiel — pour ainsi imposer des horaires de nuit.

Selon le TAT, le caractère urgent et essentiel de la requête n’a pas été démontré.

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