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Santé: une base de données exhaustive d'ici 2 ans?

Photo: Josie Desmarais / Métro
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le réseau de la santé et des services sociaux doit aussi participer au développement économique du Québec, par l’innovation, et cela passe par l’intelligence artificielle et le développement d’une banque de données «la plus exhaustive possible» pour les entreprises privées et les chercheurs.

C’est l’un des messages qu’a livrés, lundi, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, qui s’est adressé aux membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

«Pour avoir une intelligence artificielle qui puisse faire du développement économique au Québec, encore faut-il que le système de santé ait une donnée qui soit numérique, utilisable par les gens qui travaillent en intelligence artificielle. C’est un substrat; on est en train de le mettre en place. Je pense que d’ici deux ans, ce sera terminé», a opiné le ministre Barrette.

Invité à préciser en quoi une telle base de données pourrait changer les façons de faire, les faciliter, le ministre de la Santé a fait savoir que les possibilités seraient nombreuses: la comparaison du coût d’un service médical d’une région à l’autre, par exemple.

«On n’a pas de données suffisamment précises pour avoir une évaluation à deux, trois, quatre points de pourcentage près, parce qu’on n’a pas de données comparables. Si vous voulez faire de l’analyse du suivi de patients, de performance, du taux de complications, on ne l’a pas, la donnée. On peut faire des choses à la main, mais des choses systémiques, à grande échelle, on n’a pas ces données-là», a-t-il fait valoir.

Son discours a eu l’heur de plaire au président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc. «Vous dites des choses qu’on n’a pas assez entendues de la part des ministres de la Santé», lui a-t-il dit en le questionnant lui-même après son allocution. Il s’est d’ailleurs promis de le réinviter, puisque les gens d’affaires s’intéressent au potentiel de développement qu’offre le réseau de la santé.

Dans son allocution, il a dit estimer que le réseau de la santé n’avait jamais utilisé à son plein potentiel son pouvoir de participer au développement économique du Québec.

Et au cours d’une rencontre avec la presse après son allocution, le ministre s’est défendu de vouloir ouvrir grande la porte au privé dans la santé.

«Dans le discours public, c’est ce que tout le monde fait: le privé est un péché. Moi, je pense que l’économie du Québec, c’est elle qui génère les revenus qui nous permettent d’avoir ce système de santé public-là que l’on connaît», a-t-il plaidé.

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