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Les homicides attribuables aux gangs en hausse

Stéphanie Marin, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le nombre d’homicides attribuables à des gangs de rue et au crime organisé a augmenté au pays en 2016, révèle Statistique Canada en rendant publiques ses plus récentes données mercredi.

Il y a eu 141 homicides attribuables à des gangs, soit 45 de plus qu’en 2015, ont rapporté les forces policières canadiennes à l’organisme fédéral de statistiques.

Il s’agit de près du quart des homicides commis au Canada cette année-là et d’une deuxième hausse consécutive.

En 2016, le taux d’homicides attribuables à des gangs et au crime organisé était le plus élevé enregistré depuis le sommet atteint en 2008. De 2009 à 2014, le taux avait affiché une tendance à la baisse.

La croissance globale du nombre d’homicides attribuables à des gangs est principalement due aux hausses enregistrées en Ontario (+24) et en Colombie-Britannique (+10).

De plus, les armes à feu ont été utilisées plus souvent en 2016 pour commettre des meurtres.

Ainsi, 223 homicides commis à l’aide d’une arme à feu ont été déclarés, soit 44 de plus que l’année précédente. Si l’on compare aux années précédentes et qu’on tient compte de l’augmentation de la population, il s’agit du taux le plus élevé enregistré depuis 2005.

Un record au Québec

Le Québec, où il s’est produit 67 homicides, a déclaré son plus faible taux d’homicides (0,80 pour 100 000 habitants) depuis le début de la collecte des données à ce sujet, soit en 1961.

Du côté opposé du spectre, la Saskatchewan a enregistré 54 homicides en 2016, soit le nombre le plus élevé dans cette province depuis la mise en œuvre de l’Enquête sur les homicides en 1961. Il s’agit aussi du plus haut taux enregistré en 39 ans.

Au pays, il y a eu un total de 611 victimes d’homicide l’an dernier, soit deux de plus qu’en 2015.

«Malgré les fluctuations d’une année à l’autre du taux d’homicides au Canada, celui-ci a généralement diminué au cours des dernières décennies. Le taux d’homicides inscrit en 2016 était de 44 pour cent inférieur au sommet atteint en 1975», peut-on lire dans l’analyse de Statistique Canada.

Fait intéressant: l’Île-du-Prince-Édouard n’a pas déclaré d’homicide en 2016.

Femmes autochtones

Offrant des chiffres sur un sujet préoccupant, Statistique Canada indique que le taux d’homicides commis contre des femmes et des filles autochtones a diminué de 31 pour cent en 2016 par rapport à l’année précédente.

Les forces policières ont rapporté 29 victimes autochtones de sexe féminin en 2016 contre 41 en 2015.

Mais malgré cette diminution observée, le taux d’homicides chez les femmes autochtones en 2016 était cinq fois supérieur à celui noté chez les victimes non autochtones de sexe féminin.

La proportion de victimes d’homicides de sexe féminin et portées «disparues» avant la découverte de leur décès diminue aussi par rapport à l’année précédente.

En 2016, 10 pour cent des femmes et des filles autochtones victimes d’homicide avaient officiellement été portées disparues au moment où la police a pris connaissance de leur décès, comparativement à 17 pour cent l’année précédente.

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