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Trudeau pressé de parler des prisonniers en Chine

Codie McLachlan / La Presse Canadienne Photo: Codie McLachlan / La Presse Canadienne
Mike Blanchfield, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Une Montréalaise dont le père est détenu en Chine demande au premier ministre Justin Trudeau de faire pression pour sa libération et celle de plus d’une dizaine d’autres prisonniers, mais elle se montre peu optimiste.

Plus de 15 ans se sont écoulés depuis que Ti-Anna Wang a vu son père, Wang Bingzhang, pour la dernière fois. Il se trouverait en isolement cellulaire en Chine depuis son arrestation et son procès pour avoir encouragé la démocratie — une procédure judiciaire fortement critiquée et qualifiée de simulacre.

Ti-Anna Wang a fait valoir sa requête auprès de Justin Trudeau l’an dernier lorsqu’il s’est rendu en Chine pour la première fois en tant que premier ministre, mais elle sent une dynamique dans la relation sino-canadienne qui fait fondre ses espoirs: l’attention, selon elle, est entièrement consacrée à renforcer les échanges commerciaux et non pas à débattre franchement des droits de la personne.

Pour Ti-Anna Wang, cette attitude indique clairement quelles sont les priorités du gouvernement. Elle qualifie cette position de «hiérarchie de valeurs malavisée».

Son père fait partie de la première génération d’étudiants chinois ayant eu la permission de voyager à l’étranger. Il a obtenu un doctorat de l’Université McGill, mais aurait été enlevé au Vietnam en 2002 par des agents chinois qui l’auraient ramené en Chine, où il a été condamné.

Ce dossier fait partie d’une liste de 16 cas recueillis par une coalition de groupes de défense des droits de la personne menée par Amnistie internationale. La coalition souhaite voir ces dossiers soulevés par Justin Trudeau directement auprès des dirigeants chinois lors de sa visite à Pékin la semaine prochaine.

En plus de cette liste de prisonniers politiques, la fille de deux producteurs de vin de la Colombie-Britannique détenus par les autorités chinoises a renouvelé sa demande à Justin Trudeau d’aider sa famille.

Amy Chang, âgée de 24 ans, a écrit au premier ministre Trudeau cette semaine que les 20 derniers mois avaient été un long cauchemar depuis que ses parents, John Chang et Allison Lu, ont été emprisonnés pour un différend douanier avec le gouvernement.

Justin Trudeau en sera à sa deuxième visite en Chine en 16 mois dans le cadre d’une nouvelle stratégie du gouvernement pour renforcer les liens économiques entre les deux pays.

Le cabinet du premier ministre indique vouloir mettre l’accent sur le commerce, les investissements et la création d’emplois tout en maintenant un dialogue franc sur les droits de la personne et la bonne gouvernance.

Dans une lettre adressée à Justin Trudeau, le secrétaire général d’Amnistie internationale Canada, Alex Neve, a souligné que la situation des droits de la personne en Chine s’était dégradée depuis sa dernière visite l’an dernier.

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