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Cybersécurité: être «convenablement paranoïaque»

David Paddon, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

TORONTO — La prolifération d’appareils domestiques connectés à l’internet tels que des thermostats, des interphones pour bébés ou des réfrigérateurs crée une toile en pleine expansion connue sous le nom de l’internet des objets, ou IdO. Des experts en sécurité signalent que la communication de machine à machine offre toutefois aux pirates de nouvelles vulnérabilités à exploiter.

Le directeur de la technologie à eSentire Security, Mark McArdle, juge qu’il y a lieu d’être «convenablement paranoïaque» quant à ces appareils.

L’avènement des technologies de «maison intelligente» — un type d’IdO qui comprend entre autres des télévisions, des caméras de surveillance et des appareils ménagers connectés à l’internet — pourrait par exemple permettre aux pirates de récolter des informations personnelles et d’exiger une rançon.

Par le passé, des entreprises comme Microsoft ont appris qu’elles auraient à investir des ressources considérables dans des mesures de protection pour éviter de perdre leurs clients.

Mais plusieurs appareils de l’IdO sont actuellement conçus avec la commodité en tête et «la sécurité n’est souvent même pas une considération, encore moins un enjeu prioritaire», signale M. McArdle.

Il n’écarte pas la possibilité que le marché contraigne à nouveau les fournisseurs à faire de la cybersécurité une priorité, mais il souligne qu’au moment de l’achat, les consommateurs d’appareil de l’IdO se soucient davantage du coût que de la protection de leur vie privée.

Le nombre d’appareils connectés dans les foyers canadiens devrait bondir de 60 pour cent d’ici 2021 selon l’analyste de IDC Canada, Manish Nargai.

L’avocat Imran Ahmad, de la firme spécialisée en vie privée et en cybersécurité Miller Thomson, estime que les consommateurs s’attendent à ce que ces technologies soient minimalement vérifiées.

Mais l’étude d’IDC indique que les consommateurs se préoccupent encore moins de la sécurité de leurs appareils lorsqu’ils intègrent leur quotidien.

Près de 48 pour cent des répondants au sondage ont dit ne pas se soucier des risques pour la vie privée posés par les assistants intelligents, croire que les avantages l’emportent sur ce danger ou encore faire confiance au fournisseur.

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