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Enlèvement en Somalie: Ali Omar Ader coupable

Jim Bronskill, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Ali Omar Ader a été reconnu coupable de l’enlèvement de la journaliste canadienne Amanda Lindhout en Somalie.

Le verdict a été rendu dans une salle bondée, mercredi, par le juge de la Cour supérieure de l’Ontario Robert Smith, qui a présidé au procès sur dix jours.

L’homme de 40 ans est resté plutôt impassible lors de l’annonce du verdict.

Mme Lindhout était une journaliste indépendante de Red Deer, en Alberta, lorsque le photographe australien Nigel Brennan et elle ont été enlevés par des hommes armés près de Mogadiscio en août 2008.

Ils ont été retenus captifs pendant 15 mois.

Mme Lindhout et M. Brennan ont finalement été relâchés à la suite du paiement d’une rançon.

Ali Omar Ader, un citoyen somalien, avait plaidé non coupable à une accusation criminelle de prise d’otage.

En faisant valoir les motifs de la décision, le juge a affirmé qu’Ali Omar Ader était un «participant de plein gré» dans la prise d’otages.

Le magistrat a déterminé que la majeure partie du témoignage de l’accusé n’était pas crédible et n’appuyait pas sa version selon laquelle il aurait été forcé d’agir comme négociateur et interprète au nom d’un gang qui menaçait de faire du tort à sa famille et à lui-même.

La preuve présentée durant le procès a révélé qu’un agent d’infiltration de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait attiré Ali Omar Ader au Canada sous le prétexte de la signature d’une entente lucrative sur la publication d’un livre.

Dans sa décision, le juge a souligné qu’Ali Omar Ader n’avait jamais mentionné avant le procès, dans des courriels ou des appels téléphoniques, que sa famille ou lui-même avaient fait l’objet de menaces pour s’assurer de leur participation dans la prise d’otages.

«S’il avait assisté les ravisseurs à cause de menaces, cela aurait réduit sa culpabilité pour la prise d’otages et l’aurait aidé dans l’obtention du contrat d’édition», a affirmé M. Smith.

«Il n’est pas logique de mentir sur son implication pour aggraver son comportement aux yeux de l’éditeur et du public qu’il espérait voir acheter son livre», a-t-il ajouté.

Ali Omar Ader pourrait écoper de la prison à vie. La peine sera prononcée l’année prochaine.

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