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Deux orignaux réadaptés vont bien

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Gemma Karstens-Smith, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

Après des mois d’allaitement au biberon et de couvre-feux, deux petits orignaux secourus dans le nord de la Colombie-Britannique vont bien et donnent espoir aux autres orphelins de la région.

Roy Rea, de l’Université du Nord de la Colombie-Britannique, dit que les deux veaux, un mâle et une femelle, n’étaient âgés que de quelques jours quand ils ont été trouvés près de Prince George, à la fin du mois de mai. Leur mère avait été tuée par une voiture, ce qui les condamnait essentiellement à mort.

M. Rea dit qu’il a pataugé dans un marais pendant 90 minutes, à imiter une femelle du mieux qu’il le pouvait, pour essayer d’inciter les veaux à sortir de leur cachette.

Quand ils ont finalement été trouvés, les deux petits étaient gravement déshydratés.

«Ils étaient presque morts, a-t-il dit. Ils n’ont même pas bougé quand nous nous sommes approchés.»

Les deux veaux ont été transférés de toute urgence chez un vétérinaire de Prince George qui leur a donné des fluides. Une fois stabilisés, M. Rea les a transportés quatre heures plus loin, à Smithers, pour les confier à la Société de la faune Northern Lights.

Le frère et la soeur, Mackenzie et Bijoux, ont maintenant sept mois et une taille comparable à celle de petits chevaux, dit la cofondatrice et gérante de l’organisme, Angelika Langen.

Ils ne sont aussi pas seuls. Northern Lights a accueilli six veaux orphelins cette année, un nombre «relativement élevé» selon Mme Langen. Elle attribue cette hausse aux bénévoles qui rejoignent et ramènent rapidement les animaux en détresse.

Mackenzie et Bijoux ont eu un impact positif, selon M. Rea. La presse locale s’est emparée de l’histoire, sensibilisant la population à la possibilité de croiser des veaux orphelins. Il est important de sauver les petits, dit-il, car la population d’orignaux de la région a plongé depuis 15 ans pour des raisons qui demeurent obscures.

«Ils sont comme une petite pépite d’or, car on n’en trouve plus beaucoup», dit-il.

Les employés et bénévoles du refuge ont tenté de remplacer la mère des deux petits «sans tomber dans le ridicule», selon Mme Langen.

Ils ont reçu un lait artificiel conçu spécifiquement pour les orignaux quand ils sont arrivés. Ils ont depuis fait la transition vers une alimentation solide composée de feuillages, de fruits, de légumes et de granules de céréales. Ils ont aussi été réintroduits lentement dans la nature.

En août, ils ont profité de «permis d’une journée» et on leur a permis de découvrir la nature autour du refuge pendant quelques heures. Au fur et à mesure qu’ils ont vieilli et engraissé, la durée de leurs escapades a été allongée.

Aujourd’hui, ils ont droit à un biberon chaque soir et ils restent dans leur enclos à l’abri des prédateurs, dit Mme Langen.

«Dans la nature, ils auraient encore leur mère pour s’occuper d’eux, donc à la base c’est ce que nous reproduisons et nous leur offrons la même protection», explique-t-elle.

Mackenzie, Bijoux et les autres peuvent quitter le refuge à n’importe quel moment. Mme Langen prédit qu’ils s’éloigneront en février ou en mars, quand les bourgeons apparaîtront et les attireront toujours plus profondément dans la forêt.

«Habituellement, quand la neige fond un peu, ils ont des fourmis dans les pattes et ils commencent à bouger», dit-elle.

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