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Inconduite: les entreprises doivent être proactives

Ross Marowits, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les enjeux du harcèlement sexuel en milieu de travail et de la légalisation du cannabis s’immiscent dans la liste annuelle d’un réputé cabinet d’avocats des dix principaux éléments de risques pour les entreprises en 2018.

Borden Ladner Gervais a inclus le harcèlement sexuel dans sa liste annuelle après qu’une multitude de célébrités, personnalités médiatiques et politiciens eurent fait l’objet d’allégations d’inconduite sexuelle ces derniers mois.

Un partenaire du cabinet d’avocats, Andrew Harrison, a fait valoir que bien que les entreprises ne puissent pas changer les événements passés, elles peuvent être proactives dans la gestion des risques à l’avenir. Borden Ladner Gervais recommande que les employeurs effectuent une révision en profondeur de leurs politiques et procédures liées au harcèlement pour s’assurer qu’elles respectent les obligations du droit et encouragent les victimes à se manifester et à rapporter les gestes d’inconduite le plus tôt possible.

Les entreprises devraient avoir des lignes téléphoniques précisément pour ces enjeux, et désigner des représentants de la compagnie pour répondre promptement aux allégations, enquêter et résoudre ces affaires. Les trois quarts des personnes qui subissent du harcèlement sexuel font face à des obstacles dans la résolution des situations problématiques, indique le rapport annuel.

Selon le cabinet d’avocats, les employeurs devraient aussi promouvoir des politiques contre le harcèlement, clarifier les attentes sur le comportement en milieu de travail et donner régulièrement des formations. Puisque les entreprises et les responsables allégués des gestes d’inconduite font souvent l’objet de poursuites, le cabinet d’avocats soutient que les actions prises par l’employeur peuvent limiter ses pertes.

L’incertitude entourant le cannabis

En ce qui a trait à la légalisation du cannabis, qui doit se concrétiser l’été prochain, M. Harrison a indiqué que les risques étaient largement attribuables à l’incertitude qui perdure sur la législation et l’environnement réglementaire de la substance.

«Le risque dans ce cas repose davantage sur l’incertitude d’ouvrir ce nouveau marché et le fait que personne ne sait vraiment comment les règles toucheront (les entreprises)», a-t-il souligné.

M. Harrison a affirmé que les entreprises devraient solliciter des conseillers pour bien comprendre les règles et savoir comment s’y conformer.

Puisqu’il s’agit d’une nouvelle industrie potentiellement lucrative, il y a beaucoup d’argent qui circule dans les marchés des capitaux, mais il y a aussi des risques de prises de contrôle et d’acquisitions pour les plus petits joueurs.

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