Saskatchewan: la vente du cannabis sera gérée par le secteur privé
Rédaction - La Presse Canadienne
REGINA — La Saskatchewan a annoncé lundi que la vente légale de cannabis serait gérée par le secteur privé sous surveillance du gouvernement, qui réfléchit toujours à l’âge minimal qu’il prévoit imposer pour consommer la substance.
Gene Makowsky, ministre responsable de la Régie des alcools et des jeux de hasard, affirme que le ministère accordera environ 60 permis de vente à des entreprises privées qui seront réparties dans quelque 40 municipalités et communautés autochtones.
M. Makowsky a expliqué que la province avait opté pour le secteur privé, car cela aurait été trop coûteux à gérer pour le gouvernement.
Le ministre a souligné qu’il préférait investir les dizaines de millions de dollars qui auraient dû être consacrés à la vente au détail du cannabis pour entretenir les écoles et les routes de la province.
Les permis seront d’abord délivrés aux communautés comptant une population d’au moins 2500 habitants. Les plus grandes municipalités se verront attribuer des permis supplémentaires.
Les détaillants devront passer un test de «bonne moralité» semblable à celui qu’ils doivent subir pour vendre de l’alcool.
Les Premières Nations admissibles et les municipalités auront le choix de refuser d’avoir un commerce de vente de cannabis.
«C’est la façon respectueuse de le faire», a déclaré le ministre.
La Saskatchewan n’a pas encore déterminé l’âge minimal pour consommer du cannabis, qui sera légalisé à l’échelle du Canada d’ici le mois de juillet.
Le gouvernement n’a pas non plus présenté un cadre juridique pour préciser notamment si le cannabis consommé en Saskatchewan devra provenir exclusivement de la province.
L’opposition néo-démocrate reproche au gouvernement de traîner les pieds face aux autres provinces, qui ont déjà dévoilé leur propre stratégie sur la légalisation.
Le Parti saskatchewanais au pouvoir est en pleine course à la direction pour remplacer le premier ministre Brad Wall, qui a annoncé sa retraite l’an dernier.
M. Makowsky a souligné que le gouvernement fédéral avait imposé «des échéances très audacieuses pour la légalisation du cannabis» et que les autorités de la Saskatchewan travaillaient aussi rapidement que possible pour s’y conformer.
«Nous travaillons très fort en coulisse. Nous ne procrastinons certainement pas. Nous voulons faire les choses correctement», a-t-il plaidé.
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