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Bombardier veut vendre un terrain à Toronto

Nathan Denette / La Presse Canadienne Photo: Nathan Denette

MONTRÉAL — Bombardier cherche un acheteur pour son vaste site manufacturier de sa division aéronautique situé à Toronto.

Le constructeur d’avions et de trains a confirmé vendredi avoir mis en vente le terrain de 152 hectares de Downsview il y a quelques semaines, une initiative qui s’inscrit dans le cadre de son plan de redressement de cinq ans.

Le porte-parole Olivier Marcil a expliqué que le terrain unique muni d’une piste d’atterrissage était supérieur aux besoins de l’entreprise. Seulement 14 hectares sont utilisés régulièrement.

M. Marcil a toutefois souligné qu’aucune décision n’avait été encore prise sur la vente ou sur un éventuel déplacement de ses activités.

Il a indiqué que le terrain pourrait être utilisé à meilleur escient, et que cela pourrait bénéficier à la ville de Toronto et à ses citoyens.

Bombardier occupe les lieux après les avoir achetés à de Havilland Canada en 1992. C’est ce constructeur aéronautique qui avait construit l’endroit en 1929 afin d’effectuer des essais d’appareils.

Le terrain avait été utilisé pour les visite du pape Jean Paul II et avait servi de base militaire pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Bombardier avait auparavant un service de navette pour transporter des employés entre Toronto et Montréal, puis entre Wichita (Kansas) et Mexico. Ce service a toutefois été suspendu dans le cadre de ce plan de redressement.

Le terrain, qui est situé à proximité de plusieurs stations de métro, d’universités et de l’autoroute 401, a potentiellement beaucoup de valeur.

M. Marcil a dit que l’entreprise avait rencontré certains acheteurs potentiels pour mesurer l’intérêt. Il a refusé de préciser le montant que souhaiterait avoir Bombardier en réalisant cette vente.

La multinationale québécoise possède 12 hangars où ses avions commerciaux à hélices Q400 ainsi que de nombreux avions d’affaires sont assemblés par environ 3500 travailleurs.

Dans un message publié sur Twitter, la conseillère torontoise Maria Augimeri a critiqué la décision de Bombardier, affirmant qu’elle allait s’opposer à la vente d’un terrain situé à proximié de stations de métro et d’importants axes routiers.

«J’ai appris de source sûre que vous courtisez secrètement des promoteurs dans l’intention de faire de l’usine de Downsview un immense projet d’habitation. On devra me passer sur le corps», a-t-elle laissé tomber.

M. Marcil a indiqué que l’entreprise avait commencé à faire une liste de toutes ses installations à l’international dans le cadre de ce plan, mais il a refusé de préciser si d’autres sites pourraient être vendus.

«Nous ne sommes pas prêts à annoncer rien d’autre sur les autres sites que nous avons dans le monde.»

Bombardier a l’intention de maintenir sa présence à Toronto même s’il vend ce site. L’entreprise pourrait se rétablir à l’aéroport international Pearson.

Le constructeur d’avions et de trains s’engage à respecter ses engagements en Ontario même s’il se relocalise, a assuré M. Marcil.

Le plan de redressement de cinq ans, qui doit culminer en 2020, a été mis de l’avant par l’actuel président et chef de la direction, Alain Bellemare. Depuis, Bombardier a procédé à plus d’une restructuration majeure en plus de conclure un partenariat avec Airbus qui permet au géant européen d’être l’actionnaire majoritaire du programme de la C Series.

À la Bourse de Toronto, l’action de catégorie B de Bombardier a clôturé à 3,06$, en hausse de six cents, ou 2%.

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