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Fin de l’occupation des bureaux d’un ministre

Social Development Minister Jean-Yves Duclos speaks to reporters at a Liberal cabinet retreat in Calgary, Alta., Tuesday, Jan. 24, 2017. The federal government is looking for a few good people to help it craft a poverty reduction strategy and is turning to public consultations for ideas. Duclos plans to use the expertise of an advisory committee on poverty to produce a national program that the Liberals are expected to deliver late in their four-year mandate.THE CANADIAN PRESS/Todd Korol Photo: Todd Korol / La Presse canadienne

QUÉBEC — L’occupation des bureaux du ministre fédéral Jean-Yves Duclos, amorcée à Québec vendredi matin par un groupe de travailleurs réclamant des mesures d’urgence pour mettre fin «au trou noir» de l’assurance-emploi, a finalement été levée samedi soir

La dizaine de travailleurs de la Côte-Nord et de Charlevoix ayant fait le voyage jusqu’à Québec ont regagné leurs terres après avoir atteint leur objectif, qui était d’obtenir une rencontre en tête-à-tête avec le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

M. Duclos, parti de London en Ontario et retardé par les conditions météo samedi, a finalement rencontré les occupants samedi soir. Les deux parties ont discuté à huis clos pendant tout près d’une heure dans les bureaux du député de Québec, sur le boulevard Charest.

Guillaume Tremblay, du conseil central de la CSN de la Côte-Nord, a affirmé en entrevue que M. Duclos ne leur avait rien promis, mais il se dit optimiste sur la possibilité que le ministre «bouge rapidement pour régler la situation» avec toutes les informations qu’il a.

Plusieurs travailleurs de la Côte-Nord et de Charlevoix n’auront plus de revenus à partir de cette semaine, selon le représentant de la CSN.

Le syndicat souhaiterait que les travailleurs puissent recevoir 30 semaines de prestations en ayant travaillé 420 heures.

«Quand on a rencontré (le ministre) en mai, on pensait qu’on avait réglé le problème, mais on est revenu avec une mesure où ça prenait 665 heures pour être admissibles, et on a juste 15 semaines de prestations», a-t-il indiqué.

«La plupart des travailleurs qui ont des emplois saisonniers ne sont pas capables de faire le tour, et c’est ce qui les amène à vivre avec le fameux trou noir, où ils n’ont aucun revenu.»

L’attaché de presse de M. Duclos, Mathieu Fillion, a affirmé dans un courriel qu’une prochaine rencontre pourrait avoir lieu «prochainement» avec ce groupe de travailleurs. Le bureau du ministre entrera en contact avec eux cette semaine.

«M. Duclos leur a dit qu’il travaillait à trouver une solution durable à l’enjeu du trou noir. C’est un enjeu sur lequel travaille M. Duclos depuis plusieurs mois», a-t-il ajouté.

Contexte particulier

Les travailleurs mobilisés voulaient sensibiliser l’élu à ce qu’ils appellent «le trou noir» de l’assurance-emploi. En raison des faibles taux de chômage cette année dans leurs régions, à l’instar du reste du pays, ces derniers n’ont pas droit à une couverture durant tout l’hiver comme c’est normalement le cas.

«Le fait que les taux de chômage soient bas, puis qu’il y ait des pénuries de main-d’oeuvre, c’est ça qui accentue le problème cette année. Il y a plus de travailleurs qui n’auront pas le nombre d’heures pour se qualifier», a expliqué M. Tremblay.

Selon le représentant syndical, un travailleur saisonnier ne peut pas nécessairement combler les besoins en main d’oeuvre comme l’a suggéré M. Duclos lors de leur rencontre.

«Un travailleur de la construction qui tombe en chômage parce qu’il n’y a plus de contrat, il ne peut pas demain matin devenir préposé aux bénéficiaires», a-t-il illustré.

Selon M. Tremblay, plusieurs milliers de citoyens de la Côte-Nord et de Charlevoix sont des travailleurs saisonniers. Ils oeuvrent notamment dans les secteurs du tourisme, des pêches et de la foresterie.

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