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L’absence de reniement console Bernard Landry

L'ex-premier ministre Bernard Landry Photo: Hugo Lorini /Métro

MONTRÉAL — Face à la vague de départs que connaît le Parti québécois, Bernard Landry dit trouver une certaine consolation dans le fait que ceux qui partent n’ont pas renié les idées de la formation qu’il a dirigée.

L’ex-premier ministre du Québec dit avoir accueilli la nouvelle du retrait de la vie politique de trois grosses pointures péquistes avec un mélange de «tristesse et de possibilités d’espoir». Il choisit d’y voir l’occasion d’insuffler un renouveau dans les rangs du parti.

Alexandre Cloutier, Agnès Maltais et Nicole Léger ont annoncé de manière quasi-simultanée, mardi, qu’ils ne brigueraient pas un autre mandat à l’occasion des prochaines élections provinciales.

Candidat deux fois déçu à la direction du parti, Alexandre Cloutier a évoqué un effritement de son enthousiasme. Agnès Maltais, députée de la circonscription de Taschereau sans interruption depuis 1998, a expliqué que l’énergie lui faisait défaut et Nicole Léger a elle aussi choisi de passer le flambeau après une vingtaine d’années de service.

En entrevue avec La Presse canadienne, Bernard Landry s’est réjoui qu’aucun d’entre eux n’ait apostasié le programme péquiste.

Il s’est fait l’écho de l’actuel chef péquiste, Jean-François Lisée, qui martèle que ces départs s’inscrivent dans un «processus normal».

«Maintenant, on a des circonscriptions prenables et disponibles pour les jeunes hommes et jeunes femmes qui voudraient remplacer ceux qui s’en vont», a soulevé M. Landry.

Il ne cache d’ailleurs pas son emballement face à la candidature de la fille de Félix Leclerc, pour lui un symbole de «convergence intergénérationnelle».

Nathalie Leclerc portera les couleurs du Parti québécois dans la circonscription Charlevoix—Côte-de-Beaupré, où l’ex-première ministre Pauline Marois avait été défaite par la libérale Caroline Simard.

Bernard Landry voit également d’un bon oeil l’éventuel retour du fondateur d’Option nationale, Jean-Martin Aussant — ce «fils intellectuel de Parizeau».

Même si le doyen de l’Assemblée nationale, François Gendron, a annoncé être en réflexion, tandis que Claude Cousineau et Nicolas Marceau songeraient eux aussi à leur avenir, M. Landry se dit confiant que le parti saura se remettre sur pied d’ici le scrutin de l’automne.

Il rappelle que René Lévesque avait lui aussi connu des turbulences au sein de son équipe, quand les opposants au «beau risque» avaient claqué la porte en bloc. Certains, comme le «père de la loi 101», Camille Laurin, avaient toutefois plus tard réintégré le parti, souligne M. Landry.

Pour se redresser, la formation doit maintenant travailler son image, dit-il, de sorte à redevenir «un parti d’idéal, de cause» aux yeux de l’électorat.

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