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À Davos, Anglade mise sur le «momentum» québécois

Photo: Archives Métro

OTTAWA — Le «momentum» économique du Québec aura un écho jusqu’au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. C’est ce que projette la ministre de l’Économie, Dominique Anglade, qui misera sur l’embellie économique québécoise pour attirer les investissements.

Le gouvernement du Québec sera représenté par Mme Anglade à la grand-messe qui se tient annuellement dans la petite ville nichée au coeur des Alpes suisses, le premier ministre Philippe Couillard étant en mission commerciale en Chine du 21 au 27 janvier.

«Dans les dernières années, encore plus récemment, le Québec brille par l’impact économique qu’il a», a offert celle qui est aussi vice-première ministre en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne, profitant de l’occasion pour mousser le bilan du gouvernement Couillard.

«C’est remarqué qu’on a un taux de chômage qui est en bas de 5%, le fait qu’on ait une création d’emplois qui soit remarquable, qui tire le reste du pays vers le haut», a-t-elle ajouté à l’autre bout du fil en début de semaine.

Selon la ministre Anglade, qui dit avoir environ une quinzaine de rencontres économiques à son programme pour Davos, le «momentum autour du Québec» fait tourner les têtes d’un nombre grandissant d’investisseurs étrangers.

Ce qui «marque beaucoup les esprits», c’est «à quel point on est forts dans plusieurs domaines, notamment celui de l’intelligence artificielle, mais également toute la question des véhicules autonomes, des véhicules intelligents, grâce à notre hydroélectricité», a-t-elle dit.

Elle espère donc que la récolte sera bonne et minimise la force du vent protectionniste qui souffle sur plusieurs pays — il est vrai que ce souffle ne se fait pas sentir dans la ville alpine en janvier, où se réunissent à chaque année chantres du multilatéralisme et du libre-échangisme.

La ministre de l’Économie estime qu’au fil des ans, les organisateurs se sont ajustés aux critiques, surtout celles en provenance de la mouvance altermondialiste, sur l’événement sélect où les riches et puissants de la planète prennent des décisions parfois majeures derrière des portes closes.

«Il y a des leaders de partout sur la planète, mais il y a aussi des leaders de coopératives. Dans le milieu des affaires, il y a aussi des leaders de coopératives qui sont très branchés sur ce qu’on appelle l’économie sociale également. On a ces volets-là qui sont couverts», a-t-elle argué.

Le milieu des affaires québécois sera aussi représenté à Davos. Parmi les personnes inscrites à l’événement figurent Michael Sabia, président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Éric Martel, président-directeur général d’Hydro-Québec, ainsi que Pierre Gabriel Côté, président-directeur général d’Investissement Québec.

La firme d’ingénierie SNC-Lavalin tentera aussi de tirer son épingle du jeu au Forum économique mondial; deux hauts dirigeants, dont le président et chef de la direction, Neil Bruce, y participeront.

ALÉNA

De l’autre côté de l’Atlantique, pendant ce temps, la sixième ronde de l’épineuse renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) entre le Canada, les États-Unis et le Mexique se mettra en branle à Montréal.

Mais le sort du traité commercial que le président américain Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de déchirer risque fort de s’inviter dans la plupart des conversations à Davos, prédit d’ores et déjà Mme Anglade.

«L’ALÉNA, déjà, faisait partie des discussions l’année dernière. L’ALÉNA va être un dossier qui va être certainement discuté lors de mes rencontres. Il n’y a pas de doute», a-t-elle tranché au téléphone.

La ministre estime que la bonne nouvelle est que «les gens d’affaires aux États-Unis sont beaucoup plus mobilisés qu’ils ne l’étaient il y a un an» et qu’«on est passés d’une étape où ils écoutaient à une étape où ils sont beaucoup plus partie prenante».

Le 48e Forum économique mondial se déroule sous le thème «Construire un avenir commun dans un monde fracturé» et réunira du 23 au 26 janvier environ 2500 participants d’une centaine de pays. Environ 400 ateliers sont à l’horaire.

Pour la première fois de son histoire, le sommet est entièrement présidé par des femmes. Sept sont aux commandes de l’événement, dont la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, ainsi que la première ministre de la Norvège, Erna Solberg.

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