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Un meilleur contrôle des hausses de loyer réclamé

Photo: Josie Desmarais/Métro

Alors que la période des renouvellements de baux bat son plein, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), a tenu un rassemblement mardi après-midi à Montréal pour réclamer un meilleur contrôle des hausses de loyer.

«En ce moment, on voit des augmentations abusives de 4-5% par année dans certains quartiers à Montréal. Des propriétaires réclament régulièrement trois fois plus que ce que la Régie [du logement] permettrait», expose le porte-parole du RCLALQ, Maxime Roy-Allard.

Son regroupement plaide depuis plusieurs années un meilleur contrôle des hausses, où il reviendrait «au propriétaire de prouver qu’il peut augmenter» davantage qu’un taux prédéterminé. «Nos voisins ontariens se sont doté d’un contrôle universel au printemps dernier. L’État met un pourcentage applicable pour l’année. Pour 2018, c’est 1,8%. Si les propriétaires veulent augmenter plus, par exemple parce qu’ils ont fait des travaux, ils doivent le justifier et s’adresser au tribunal, qui va décider si c’est justifié», indique M. Roy-Allard

La Régie publie également un pourcentage estimé de hausse moyenne, mais seulement à titre indicatif. Le RCLALQ souhaiterait que les propriétaires soient obligés de respecter ce taux maximal.

Pour permettre le calcul exact, la Régie publie plutôt des taux qui permettent au propriétaire de calculer l’augmentation justifiable selon le montant de ses taxes, les travaux, le tarif d’électricité, etc. Toutefois, se sont les locataires qui doivent refuser la hausse s’ils la jugent injustifiée. «Ils n’ont pas les informations nécessaires pour faire le calcul», explique le porte-parole.

Alors que ces taux seront dévoilés vendredi, Maxime Roy-Allard s’inquiète du fait que l’estimation moyenne de hausse en pourcentage, le meilleur outil pour les locataires, ne soit pas publié cette année. «On reste évasif à la Régie, nous disant seulement que l’information est à venir», rapporte-t-il.

L’an dernier, la Régie du logement avait décidé de ne plus publier ce taux, mais avait fait volte-face après des pressions du RCLALQ et une intervention du Protecteur du citoyen. Joint par Métro, le responsable des relations avec les médias de la Régie du logement n’a pas voulu indiquer si l’estimation moyenne de hausse en pourcentage ferait partie des données dévoilées vendredi. «On va donner l’information à tout le monde en même temps», a répondu le responsable des relations avec les médias, Denis Miron.

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