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Lunettes roses pour les infirmières de l’Abitibi

Photo: Métro

MONTRÉAL — Les infirmières de l’Abitibi-Témiscamingue ont décidé de recourir à un moyen sarcastique pour dénoncer l’attitude du gouvernement Couillard et des employeurs dans la santé: elles porteront des lunettes roses.

Le Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l’Abitibi-Témiscamingue, affilié à la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), a commencé mardi à distribuer des lunettes roses à ses membres.

Le syndicat veut ainsi dénoncer le fait que les autorités voient la réalité du système de santé avec des lunettes roses, alors que les infirmières dénoncent la surcharge de travail, le non-comblement des postes vacants et des absences, de même que les heures supplémentaires obligatoires, dans bien des cas.

«La transformation (du réseau) pour nous, c’est des coupures. C’est des coupures de 25 millions $; c’est des coupures de 110 lits qu’ils font. Et eux disent que tout va bien. Donc, on a choisi les lunettes roses comme moyen, parce qu’on trouve que notre employeur dit que tout va bien, que la vie est belle, qu’il n’y en a pas de problème», a illustré au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne Carole Gendron, présidente de ce syndicat en Abitibi-Témiscamingue.

Selon la conjoncture, le syndicat donnera à ses membres la consigne de porter ces lunettes roses soit dans le visage, le cou, sur la tête ou dans la poche de leur sarrau.

«On veut les faire mettre à nos gens pour être sur le même pied que notre employeur et se faire accroire que tout va bien», a lancé la dirigeante syndicale.

Mme Gendron espère que son syndicat saura en inspirer d’autres au Québec avec ce moyen d’expression.

«C’est propre à l’Abitibi-Témiscamingue, mais peut-être que ça va faire boule de neige, parce que les gens de la FIQ ont trouvé que c’était un merveilleux moyen, qui est quand même subtil, qui est quand même silencieux, mais qui veut tout dire», a commenté Mme Gendron.

Le Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l’Abitibi-Témiscamingue compte près 1600 membres, soit des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et autres.

Au cours du mois de janvier, d’autres infirmières avaient fait des «sit-in» dans quelques établissements de santé pour attirer l’attention de la direction sur leurs conditions de travail, notamment à Trois-Rivières, Sorel et Laval. Il y a plusieurs mois, leurs consoeurs de l’Outaouais avaient fait de même.

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