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Ottawa prolonge l'étude de la vente d'Aecon

HO / La Presse Canadienne Photo: HO
Ross Marowits, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le gouvernement fédéral élargit son étude de sécurité nationale liée à la prise de contrôle de l’entreprise de construction canadienne Aecon par une société d’État chinoise.

Le cabinet fédéral a indiqué au Groupe Aecon qu’il lui faudrait plus de temps pour compléter son étude de sécurité nationale. Le ministre du Développement économique, Navdeep Bains, a indiqué à Aecon que le cabinet avait ordonné une nouvelle enquête sur l’entente en vertu de la Loi sur Investissement Canada, a précisé lundi l’entreprise torontoise.

«Selon les avis reçus des agences de sécurité nationale, nous estimons qu’il y a un préjudice possible à la sécurité nationale», a dit Karl Sasseville, porte-parole de M. Bains.

M. Sasseville n’a pas voulu préciser ce qui avait poussé les agences de sécurité à faire cette recommandation.

Chris Murray, de AltaCorp Capital, a dit croire que la principale préoccupation du gouvernement pourrait être la division d’infrastructures de télécommunications d’Aecon, qui construit des réseaux de communications pour plusieurs fournisseurs majeurs de services canadiens.

«Bien que nous demeurions positifs à propos de la clôture de la transaction, nous sommes conscients qu’à l’heure actuelle, il s’agit désormais d’un processus politique, qui ajoute des couches de complexité et d’incertitude», a-t-il écrit dans un rapport.

M. Murray croit aussi que la transaction pourrait être «une monnaie d’échange Canada-Chine» dans les discussions sur le commerce.

Un porte-parole du ministre du Commerce international Francois-Philippe Champagne a affirmé que les deux processus n’étaient pas liés.

L’approbation du gouvernement canadien est la dernière grande étape avant qu’Aecon puisse conclure la transaction évaluée à 1,5 milliard $.

La prise de contrôle d’Aecon par CCCC International Holding (CCCI) a été critiquée par plusieurs personnes, incluant le député conservateur Tony Clement, un ancien ministre de l’Industrie.

Aecon a répondu à ses critiques vendredi, en disant craindre que l’enquête fédérale sur la sécurité soit influencée par des affirmations trompeuses ou fausses.

Lundi, Aecon a indiqué que CCCI avait accepté de reporter au 30 mars la date limite pour la conclusion de l’entente, soit cinq semaines plus tard que l’échéance précédente du 23 février.

Entreprise dans cette dépêche: (TSX:ARE)

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