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La politique et les jeunes: Passer aux actes

Photo: Getty Images/Hemera

L’avant-dernière journée de l’École d’été de l’Institut du nouveau monde s’est amorcée samedi sous le thème de la politique active chez les jeunes avec une table ronde menée par Marie-Ève Proulx, Martine Ouellet et Alexandre Boulerice, trois politiciens de moins de 45 ans qui évoluent respectivement au niveau municipal, provincial et fédéral. Les panélistes en ont profité pour partager leur expérience et leurs conseils avec passion avec un public principalement composé de jeunes dans la vingtaine.

Les trois représentants étaient d’accords sur le fait qu’il y a de la place pour les jeunes en politique active, mais que certains défis sont exclusifs aux élus moins âgés. «Le problème ne vient pas nécessairement de l’âge, c’est plutôt le fait d’être nouveau quelque part qui est un obstacle. Quand on est jeune, c’est sûr que tout est un peu nouveau», a avoué Martine Ouellet, députée sortante de Vachon pour le Parti québécois.

Selon Alexandre Boulerice, la jeunesse est une source de renouveau pour les partis politiques. Le député fédéral du Nouveau parti démocratique dans Rosemont-La Petite-Patrie n’adhère pas à la croyance qui veut que le manque d’expérience soit une mauvaise chose. «On dit que les jeunes ne sont pas impliqués, pourtant, ceux qui travaillent au NPD avec nous ont toute l’énergie de la jeunesse, ils travaillent le soir, la fin de semaine, tout le temps! Ils sont très motivés.»

Marie-Ève Proulx, mairesse de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, un village de 1000 habitants dans Chaudière-Appalaches a pour sa part identifié trois défis lors de son arrivée sur la scène municipale. «Je suis jeune, je suis une femme et j’ai une éducation supérieure. Ce sont trois barrières psychologiques dans l’esprit des gens, surtout dans un milieu rural et agricole comme le mien.» La mairesse de 35 ans estime toutefois que la jeunesse était l’obstacle le plus facile à surmonter.

Municipal, provincial ou fédéral?
Quel palier de gouvernement choisir? Selon les panélistes, tout dépend de ses aspirations. «Ça dépend vraiment de chaque personne. Pour moi, le choix était évident, ça devait être le provincial, parce que l’indépendance est un dossier qui me tient à cœur», explique Martine Ouellet.

Pour Alexandre Boulerice aussi, le choix allait de soi. «Moi, j’ai choisi le fédéral parce que c’est le palier qui détermine les grandes orientations macro-économiques et que le dossier des inégalités sociales me touche particulièrement.»

Enfin, pour ceux qui cherchent une marge de manœuvre, le municipal est le palier à choisir, selon Marie-Ève Proulx. «Au municipal, généralement, il y a beaucoup moins de rigidité, tu n’as pas tellement de ligne de parti. Ça te permet d’essayer des choses. Il faut être un peu entrepreneur dans l’âme en politique municipale.»

Plaisir, détermination et action
Les panélistes ont terminé en servant quelques conseils aux jeunes citoyens qui se sentent interpellés par les enjeux sociaux. Pour Marie-Ève Proulx, l’important est d’être bien entouré. «Choisissez des groupes qui partagent vos valeurs, mais aussi des gens avec qui vous allez avoir du plaisir. Ça sera beaucoup plus facile de rester impliqué par la suite.»

Alexandre Boulerice insiste pour sa part sur la détermination. «Ne cessez jamais d’y croire. Ne croyez pas ceux qui tentent de vous faire accepter que le système tel qu’il est conçu soit la seule façon de faire.»

Quant à Martine Ouellet, le secret se résume à un seul mot. «Agissez! La réflexion c’est important, mais passer aux actes c’est primordial

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