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Couillard veut décongestionner la Couronne nord

Photo: Archives TC Media

Le gouvernement du Québec devra à long terme trouver des solutions pour régler les problèmes de mobilité dans la grande région de Montréal, plus particulièrement dans les Basses-Laurentides, a souligné le premier ministre Philippe Couillard, samedi.

De passage à Washington où il est allé défendre les revendications québécoises au chapitre des nouvelles négociations sur l’Accord de libre-échange nord-américain, M. Couillard s’est dit optimiste pour la réalisation de certains projets de transport importants comme la ligne bleue du métro de Montréal et le Service rapide par bus (SRB) à Québec.

Il a dit espérer que le prochain budget fédéral qui sera dévoilé mardi enverra un signal en ce sens, ajoutant qu’il faut «conclure la phase II du programme fédéral des infrastructures».

M. Couillard dit qu’il faudra bien s’attaquer au problème de congestion, qu’il a qualifié de «phénoménal» dans les Basses-Laurentides et à Laval. Selon lui, il s’agit aussi d’un enjeu financier, car ces engorgements répétés font perdre beaucoup de vitalité à l’économie de la province.

Selon lui, la solution pourrait éventuellement passer par le rattachement de nouvelles lignes de surface au REM qui passera à l’extrémité ouest de la ville de Laval avant de se rendre à Deux-Montagnes.

Comme il l’avait fait il y a quelques semaines, M. Couillard a comparé les projets de transport aux grands projets hydro-électriques du siècle précédent.

Il n’a pas écarté la possibilité de conclure un nouveau partenariat avec la Caisse de dépôt et placement du Québec pour aller de l’avant, comme il l’a fait pour le REM.

«Mais jamais on ne va lui dire de participer pendant qu’elle est libre d’étudier des projets. Je rappelle que ce sera une décision commerciale», a-t-il dit.

Le premier ministre a aussi rappelé que le projet serait resté à jamais dans les oubliettes s’il n’y avait pas eu un partenariat avec la Caisse de dépôt. Il a aussi défendu l’indépendance de la Caisse dans ce dossier et en général. «Le jour où on aura la perception, à l’étranger et dans les milieux financiers, que la Caisse est influencée par des motifs politiques, toute sa crédibilité s’effondrera et, en parallèle, celle des finances publiques du Québec va en souffrir.»

Les armes à feu

La question du registre québécois des armes d’épaule est revenue à la surface au cours de la rencontre entre le premier ministre et les journalistes en raison du récent drame survenu en Floride où 17 personnes ont péri par les balles d’un tueur.

Si aucun élu américain ne lui en a parlé, il a souligné les efforts consentis par le Québec pour s’attaquer à la prolifération d’armes individuelles.

«Le Québec est la province canadienne qui en fait le plus», a-t-il souligné.

M. Couillard a soutenu que la grande majorité de la population québécoise appuyait la décision de recréer un registre des armes d’épaule.

À ceux qui s’inquiètent pour les chasseurs, il répond: «Je suis un chasseur. J’ai deux fusils de chasse. Ce n’est pas un problème d’enregistrer gratuitement en ligne. (Un fusil), ce n’est pas une chaise, ce n’est pas un fauteuil. C’est un objet différent.»

Il refuse d’imposer la présence supplémentaire de policiers dans les écoles, comme il en est question aux États-Unis. «Il faut maintenir une attitude équilibrée. On ne veut pas que nos écoles deviennent militarisées ou quasi militarisées.»

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