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Pénurie d'enseignants: ça s'améliore, dit Proulx

Quebec Education and Family Minister Sebastien Proulx responds to reporters questions after a caucus meeting, Tuesday, April 12, 2016 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Jacques Boissinot/THE CANADIAN PRESS
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, affirme que Québec a déjà adopté plusieurs mesures pour valoriser la profession d’enseignant et procéder à des embauches dans le milieu. Les conditions s’améliorent donc et elles vont continuer à le faire, affirme-t-il.

Alors qu’il participait, mardi, avec le premier ministre Philippe Couillard, à une conférence de presse sur la Fondation Forces avenir à Montréal, le ministre Proulx a été appelé à commenter les derniers reportages sur la pénurie d’enseignants et leur épuisement.

Et il a tenu à livrer un discours rassurant. «Je pense que la profession est attirante; on est dans un momentum, également», a lancé le ministre Proulx.

«On embauche davantage d’enseignants qu’on l’a jamais fait. Dans la foulée de la Politique sur la réussite éducative et ce qu’on a fait avec la Stratégie 0-8 ans, on a mis de l’avant des mesures pour être capable d’embaucher jusqu’à 8000 enseignants et professionnels dans les écoles, au cours des cinq prochaines années. Alors, ce sont des postes qui sont à pourvoir. Ce sont des gens qui pourront travailler en enseignement», a fait valoir le ministre Proulx.

Il a rappelé que son gouvernement avait accordé des fonds pour procéder à l’embauche de professionnels de l’éducation, afin de mieux soutenir les enseignants dans leurs tâches.

«Juste dans la dernière année et demie, dans les deux dernières années, on a déjà embauché en enseignants et professionnels, plus de 1500, voire 2000 personnes supplémentaires», a-t-il précisé.

Il a concédé que tout n’était pas rose. «Dans le contexte de la rareté de main-d’oeuvre, on a là aussi des défis, en enseignement comme ailleurs.»

«Un ministre dans le déni»

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) qui représentent les enseignants du primaire et du secondaire, et, dans le cas de la CSQ, les professionnels, tiennent un tout autre discours, évoquant toujours des orthophonistes et psychoéducateurs en nombre insuffisant, par exemple.

Aussi, les classes sont parfois nombreuses, avec, en plus, des enfants en difficulté d’apprentissage qui requièrent plus d’attention. Ainsi, des classes d’enfants ont droit à plusieurs suppléants durant une année scolaire.

«Le ministre est véritablement dans le déni; il ne veut pas voir la réalité. Avancer aujourd’hui que la situation s’améliore quand le taux de désertion dans la profession enseignante demeure l’un des plus élevés, que le taux d’absentéisme est l’un des plus élevés, que la détresse psychologique va en augmentant…», s’est insurgé au cours d’une entrevue Sylvain Mallette, président de la FAE.

Pour ce qui est des statistiques sur l’embauche citées par le ministre, M. Mallette rétorque qu’il ne s’agit pas de 1500 personnes, mais de «1500 postes équivalant à du temps complet». «Ce sont des morceaux de tâches additionnés» dans plusieurs écoles pour former un poste à temps complet, déplore-t-il.

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