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Enfant disparu: les recherches se poursuivent

Morgan Lowrie, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les policiers de Montréal poursuivent leurs recherches dans le secteur de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville et les berges de la rivière des Prairies où Ariel Jeffrey Kouakou, un garçon de 10 ans porté disparu depuis lundi midi, a été vu pour la dernière fois.

Les enquêteurs tentent quant à eux de remonter le fil des événements afin de découvrir une piste qui permettrait de retrouver le garçon, a expliqué mercredi l’inspecteur André Durocher, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

L’enfant avait quitté son domicile de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville vers midi, lundi, pour se rendre chez un ami, mais il n’a pas été aperçu depuis. Ce sont des membres de sa famille qui ont signalé sa disparition lundi en fin d’après-midi. Mercredi, des pompiers et des volontaires, ainsi que des policiers en véhicules tout-terrain et sur des chevaux, ratissaient le secteur fraîchement recouvert de neige afin de tenter de trouver le garçon, ou du moins des indices.

En point de presse en fin d’après-midi, l’inspecteur a de nouveau appelé chaque résidant à examiner sa cour arrière et les environs, faisant valoir que le garçon avait pu «chuter, après être grimpé sur une clôture».

M. Durocher a réitéré que tout était encore envisagé, que ce soit un enlèvement ou un accident.

Il a affirmé que les recherches se poursuivaient et que le poste de commandement serait ouvert toute la nuit, disant que les forces de l’ordre «ne lésinaient pas sur les moyens quand il est question d’un garçon de dix ans».

«On n’écarte aucune possibilité, avait déclaré précédemment M. Durocher. Évidemment, certaines sont plus probables que d’autres. C’est triste, mais il y a une rivière tout près. On doit regarder près des berges, regarder s’il y a des indices qui nous portent à croire qu’il pourrait avoir glissé.»

Le père du garçon, Frédéric Kouakou, ne croit pas que l’enfant serait allé au bord de l’eau. «Je connais mon fils: on n’est jamais allés au bord de l’eau. Ça lui aurait tenté si on avait pris l’habitude d’aller au bord de l’eau avec lui», a dit M. Kouakou, qui s’est joint aux volontaires sur le terrain mercredi.

Le porte-parole de la police de Montréal Jean-Pierre Brabant a indiqué que l’envoi de plongeurs était évalué.

«Nous en sommes encore à l’examen (de cette possibilité), puisque nous n’avons pas d’endroit ciblé où nous pourrions faire ces recherches», a affirmé M. Brabant.

Il y aurait aussi des risques en raison des courants très forts, selon ce qu’a indiqué la police.

M. Kouakou, un enseignant, a par ailleurs «formellement» exclu la thèse de la fugue; il penche plutôt pour l’enlèvement. Les policiers soutiennent que la piste de l’enlèvement n’est pas écartée, mais qu’elle n’est pas la plus probable.

Le père garde l’espoir de voir son garçon revenir à la maison sain et sauf.

«J’ai espoir, j’ai espoir. J’ai le sentiment que mon fils va revenir. Comment? Je ne le sais pas», a-t-il aussi affirmé à des journalistes au poste de commandement.

M. Kouakou a indiqué qu’une caméra de surveillance dans un garage à proximité montrait des images où on pouvait voir son fils, menant à croire que son garçon avait bel et bien pris la direction de la maison d’un ami.

«Dans ces situations, on vérifie toujours les vidéos, et c’est comme ça qu’on peut éliminer et puis on est capable aussi de faire le chemin, a indiqué M. Durocher. (…) Tant et aussi longtemps que l’enquête est en cours, il y a des choses qu’on ne peut pas divulguer, simplement pour ne pas nuire.»

«Comme on ne peut rien écarter, (…) on est sur le bord de l’eau. On se doit de faire ces vérifications-là», a affirmé M. Durocher, évoquant aussi les recherches dans les boisés.

Issiaka Samassi, qui connaît le père du garçon, s’était joint aux bénévoles qui ratissaient le secteur mercredi, à l’invitation de l’association ivoirienne locale. Il a décrit le père comme un homme «très aimable, très sociable», qui a immigré de Côte d’Ivoire il y a plusieurs années.

Les quelque 120 informations reçues par la police depuis mardi ont presque toutes été traitées, a par ailleurs indiqué l’inspecteur Durocher. «Dans ces types d’enquêtes, nous devons être sûrs que nous n’avons rien oublié. Toute piste — que ce soit un vêtement, une empreinte, n’importe quoi —, c’est ce que nous essayons de trouver.»

En fin de soirée mardi, les policiers avaient levé l’alerte Amber déclenchée durant l’après-midi. Cet «électrochoc» que les policiers souhaitaient donner aux recherches a atteint son objectif, a soutenu l’enquêteur Durocher. L’alerte a notamment permis de retrouver une femme qui avait parlé au garçon au parc des Bateliers — un témoin «très crédible», que les policiers voulaient à tout prix retracer. La police s’est entretenue mardi soir avec cette femme qui aurait aperçu le garçon la veille, vers 14 h, dans le parc des Bateliers.

Selon l’inspecteur Durocher, le garçon se serait rendu à destination chez son ami, et «voyant qu’il n’était pas là et que la porte était barrée, aurait voulu revenir vers chez lui». C’est à ce moment que la femme aurait pu le voir dans le parc des Bateliers.

Ariel Jeffrey Kouakou mesure 1m40 (environ 4 pieds et 8), pèse 40 kg (environ 90 livres), il a la peau noire, les yeux noirs et les cheveux noirs, et il s’exprime en français. Au moment de sa disparition, il portait un manteau noir avec un capuchon, un pantalon gris et des souliers jaunes.

Toute personne ayant de l’information à communiquer concernant cette disparition peut le faire de façon anonyme et confidentielle à Info-Crime Montréal, au 514 393-1133, ou en composant le 9-1-1.

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