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Partenariat pour l’agriculture: volet Québec

Quebec Transport Minister Laurent Lessard responds to reporters' questions as he heads to a cabinet meeting, at the legislature in Quebec City on Wednesday, October 5, 2016. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Jacques Boissinot/La Presse canadienne

MONTRÉAL — Québec et Ottawa ont annoncé conjointement, vendredi à Montréal, le lancement du Partenariat canadien pour l’agriculture, doté d’une somme de 293 millions $ sur cinq ans pour sa portion québécoise.

Ce partenariat avait déjà fait l’objet d’une entente et d’une annonce, en juillet dernier. Le financement provient à 60 pour cent du gouvernement fédéral et à 40 pour cent du provincial.

L’enveloppe de 293 millions $ servira à des initiatives stratégiques, comme des programmes pour soutenir les circuits agrotouristiques, des innovations dans les pratiques agroenvironnementales pour veiller à la qualité des sols, de l’air et de l’eau ou des programmes de service-conseil, a illustré le ministre québécois de l’Agriculture, Laurent Lessard, qui était accompagné de son homologue fédéral, Lawrence MacAulay.

Le nouveau Partenariat pour l’agriculture comporte certaines différences par rapport au précédent programme Cultivons l’avenir 2.

«Nous, on a dit au gouvernement fédéral: parfait, dans les secteurs d’innovation, de recherche, compétitivité ou d’accès aux marchés, le Québec a ses particularités. On a des programmes qu’il n’y a pas en Ontario, au Manitoba ou dans d’autres provinces, et on veut être capable, malgré l’entente multilatérale, d’avoir des ententes bilatérales qui correspondent à nos priorités d’action», a résumé le ministre Lessard.

Le Québec a davantage de productions animales et beaucoup de transformation de ces produits, alors que dans l’Ouest canadien, ce sont les productions céréalières qui sont privilégiées. Les ententes bilatérales tiennent compte de ces distinctions, a fait comprendre le ministre.

Gestion des risques

Le Partenariat canadien pour l’agriculture, qui est évalué à 3 milliards $ pour tout le Canada, prévoit en plus des provisions pour la gestion des risques, lorsque les intempéries ont des répercussions sur l’agriculture, par exemple.

«C’est une enveloppe de plus, une enveloppe qui reste ouverte» et qui dépend des intempéries, des conditions climatiques et de leurs effets sur les récoltes, a précisé le ministre Lessard.

«On aurait pu prendre plus»

Présent à la conférence de presse conjointe, le président de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau, a laissé entendre que les 293 millions $ ne couvrent qu’une partie des besoins.

«C’est sûr qu’il y en aurait eu plus et on en aurait pris plus. Parce que dans plusieurs secteurs, notamment la lutte par exemple aux ravageurs, trouver des solutions alternatives aux pesticides… juste dans ces domaines-là, il y a beaucoup d’investissements à faire. Ça reste intéressant, mais on en aurait pris plus», a avoué M. Groleau.

Il a énuméré d’autres secteurs où les demandes des producteurs agricoles sont importantes en matière d’innovation: le développement des marchés, surtout étrangers, et la prospection des marchés.

Sirop d’érable

Sur un autre plan, Québec et Ottawa ont également annoncé une aide financière de 774 000 $ pour le sirop d’érable. La somme servira au démarrage et à la mise en place du Programme d’avances financières sur la réserve stratégique de sirop d’étable.

Ce programme permet d’avancer des fonds aux producteurs de sirop, qui doivent produire beaucoup en peu de temps — un mois et demi, deux mois.

En 2017, le Québec a produit 152 millions de livres de sirop d’érable, soit 70 pour cent de la production mondiale. La valeur des recettes québécoises a dépassé 440 millions $. Le Québec a exporté 95 millions de livres de produits de l’érable dans 60 pays — une valeur de plus de 360 millions $.

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