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Trudeau appelle Poutine à changer de cap

Chris Young / La Presse Canadienne Photo: Chris Young
Mike Blanchfield, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau affirme que le Canada doit faire preuve de vigilance concernant la protection de l’intégrité de ses systèmes électoraux face aux menaces d’ingérence étrangère.

Il a tenu ces propos en conférence de presse, mercredi, à Toronto, en réponse aux questions sur l’influence du président russe Vladimir Poutine, qui a été réélu cette semaine pour un mandat de six ans.

Dans ses critiques les plus virulentes à ce jour contre le président russe, M. Trudeau a affirmé que M. Poutine se devait de commencer à jouer un rôle plus positif dans le monde sur plusieurs fronts — ceux à l’égard de l’Ukraine et de la Syrie, mais aussi du rôle présumé de Moscou dans l’attaque chimique contre un ex-espion russe au Royaume-Uni il y a deux semaines.

M. Trudeau a déclaré mercredi que l’usage massif des réseaux sociaux et l’ingérence d’acteurs étrangers constituaient la nouvelle réalité des élections.

Plusieurs avertissements ont été lancés récemment quant à une possible ingérence russe dans les élections fédérales de 2019 au Canada, notamment de la part de diplomates d’Europe de l’Est à Ottawa et d’un chercheur principal de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

Le premier ministre a rappelé qu’il avait mandaté la ministre des Institutions démocratiques, Karina Gould, de renforcer le système électoral canadien contre l’ingérence étrangère.

«Nous nous sommes grandement attardés au cours des dernières années au renforcement de nos institutions démocratiques (…) pour reconnaître le nouvel environnement dans lequel nous tiendrons désormais les élections démocratiques, qui implique souvent un usage massif des médias sociaux, et le risque d’ingérence étrangère», a dit M. Trudeau.

«Nous devons nous assurer qu’elles sont maintenues à jour pour contrer l’ingérence étrangère», a-t-il poursuivi.

M. Trudeau a affirmé que le président Poutine se devait de changer son comportement.

«Que ce soit en reculant dans son engagement dans la Donbass ou en se retirant de la Crimée, ou en prenant la responsabilité pour des questions — les questions importantes que le Royaume-Uni a posées à la suite de l’incident du terrible empoisonnement il y a quelques semaines à Salisbury, ou celles autour de l’OTAN, de la Syrie, de l’Arctique», a affirmé le premier ministre.

La Chambre des communes a adopté à l’unanimité une motion cette semaine attribuant à la Russie la responsabilité d’une attaque au gaz innervant au Royaume-Uni, qualifiée d’odieuse.

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