Mario Beaulieu évite de réitérer sa confiance
OTTAWA — Le député et président du Bloc québécois, Mario Beaulieu, a refusé jeudi de réitérer clairement sa confiance envers la chef du parti, Martine Ouellet, alors qu’une vingtaine d’associations de circonscriptions préparent une offensive.
Questionné par les journalistes à sa sortie de la Chambre des communes, M. Beaulieu a évité de dire sans équivoque à deux reprises s’il avait toujours confiance en Mme Ouellet en répétant que ses positions étaient connues.
«Je ne veux pas répondre du tout à tout ce qui touche la crise, a-t-il répondu. Mes positions sont connues. Merci.»
Il a ensuite été invité à clarifier ses propos. «C’est très clair, mes positions sont connues et n’ont pas changé», a-t-il dit en quittant le micro.
Une crise secoue le Bloc québécois depuis la démission de sept de ses dix députés il y a près d’un mois. La chef bloquiste a annoncé lundi qu’elle acceptait de se soumettre à un vote de confiance anticipé, ce qu’elle avait toujours refusé de faire auparavant. Lors de la conférence de presse, tous les députés bloquistes à l’exception de Mario Beaulieu étaient présents. Celui-ci a expliqué à La Presse canadienne qu’il avait un autre engagement.
Une vingtaine d’associations de circonscriptions tiendront une conférence de presse vendredi à Trois-Rivières pour faire connaître leurs propositions au bureau national du Bloc québécois. L’exécutif du parti est chargé d’organiser le vote de confiance, qui doit se tenir à une date ultérieure au même moment qu’un référendum sur le rôle du parti. Mme Ouellet espère que le référendum et le vote de confiance permettront de dénouer la crise.