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Des concierges licenciés se disent discriminés

Andrew Vaughan / La Presse Canadienne Photo: Andrew Vaughan / La Presse Canadienne

HALIFAX — Sept concierges noirs ayant perdu leur emploi dans un immeuble de bureaux d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, accusent le gestionnaire de l’édifice et le prochain entrepreneur responsable de son entretien de discrimination raciale.

Les travailleurs syndiqués de descendance africaine ont annoncé vendredi qu’ils déposeront une plainte par rapport à leur licenciement auprès de la Commission néo-écossaise des droits de la personne.

Le gestionnaire de l’immeuble historique Founders Square, situé sur Hollis Street, affirme avoir mis fin au contrat de GDI Integrated Facility Services seulement en raison de son service médiocre.

Amour Group soutient qu’il revient maintenant au nouveau contractant de garder ou de renvoyer les concierges en poste.

Par voie de communiqué, le gestionnaire immobilier a maintenu que sa décision de ne plus faire affaire avec GDI était «seulement fondée sur la performance». Il a ajouté avoir fait part de son insatisfaction à l’égard de ses services de nettoyage dans plusieurs courriels, appels et rencontres avec la direction de l’entreprise, et ce, sur une période d’un an.

Amour Group explique également devoir maintenir des normes de propreté dans l’édifice, alors qu’il a reçu 200 plaintes à ce sujet au cours de la dernière année.

Le gestionnaire d’immeuble a récemment contracté Deep Down Cleaning Services, ce qui a poussé GDI à remercier tous ses employés de Founders Square.

Or, selon leur syndicat, Deep Down Cleaning Services a seulement réembauché un superviseur d’entretien blanc.

«Quand un nouveau contractant arrive, il est habituel dans cette industrie de garder les employés qui travaillent déjà là, qui connaissent l’édifice et qui ont de l’expérience dans son entretien», fait valoir un organisateur du syndicat, Darius Mirshahi.

M. Mirshahi n’a toutefois pas pu indiquer si l’employé réembauché avait davantage d’ancienneté.

Les travailleurs remerciés et leurs sympathisants se sont rassemblés devant l’immeuble, vendredi, scandant «Justice pour les concierges!».

«Voià ce à quoi ressemble le racisme, a lancé le militant local El Jones, lors de la manifestation. Ça ressemble à des travailleurs noirs renvoyés de leur emploi au salaire minimum qui leur permettait à peine de subvenir à leurs besoins en premier lieu.»

Le chef du Nouveau Parti démocratique de la province, Gary Burrill, dit «soutenir inconditionnellement» leur cause. Il exhorte le gouvernement néo-écossais à adopter une loi selon laquelle lorsqu’une entreprise syndiquée perd un contrat, celle qui prend la relève doit se soumettre aux conditions de travail et d’embauche déjà négociées.

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