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Des municipalités veulent protéger l’eau potable

Water is a transparent and nearly colorless chemical substance that is the main constituent of Earth's streams, lakes, and oceans, and the fluids of most living organisms Photo: Métro Média - Archives
Rédaction - La Presse Canadienne

DRUMMONDVILLE, Qc — Des municipalités qui réclament au gouvernement le pouvoir d’imposer des normes plus sévères pour protéger leurs sources d’eau potable menacent d’entamer des démarches judiciaires si Québec ne bouge pas rapidement.

Les représentants de 338 municipalités se sont réunis samedi à Drummondville afin de définir leur stratégie. Ils ont adopté à l’unanimité une résolution en faveur d’un recours aux tribunaux si le gouvernement ne leur indique pas s’il les autorise ou pas à appliquer leur projet de règlement.

Les municipalités veulent obtenir le pouvoir d’imposer des distances d’un minimum de 2 km entre les sources d’eau potable et les éventuelles installations gazières et pétrolières, plutôt que les 500 mètres prescrits par le gouvernement.

Gérard Jean, maire de Lanoraie et porte-parole du comité de pilotage, souligne que la demande s’appuie sur plus de 300 pages d’expertises scientifiques.

Les membres du comité de pilotage du dossier se disent néanmoins optimistes que la nouvelle ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Isabelle Melançon, acquiesce à leur demande. À la suite d’une rencontre avec le comité mardi, la ministre s’est engagée à rendre une réponse dans la semaine du 9 avril.

Il affirme que la ministre Melançon, dont il vante «la sincérité et l’énergie», a démontré une grande ouverture.

M. Jean rappelle que les municipalités attendent une réponse positive depuis près de quatre ans. Dans la négative, les municipalités pourraient également donner le mandat à une firme de prendre des mesures judiciaires.

Réplique au lobby pétrolier

Les municipalités se sont également insurgées des propos de l’Association pétrolière et gazière du Québec rapportés par le quotidien Le Devoir.

Le lobby pétrolier y soutient qu’une distance de 100 mètres entre un forage et une source d’eau potable est sûre. C’est tout simplement «aberrant», selon le maire Jean qui constate que «toute la documentation démontre carrément le contraire».

Il s’insurge également contre le regroupement qui reproche aux municipalités de «manipuler le public» en indiquant que ce sont les lobbys qui «contaminent» le gouvernement.

M. Jean a souligné que les élus représentent la population contrairement aux lobbys privés qui travaillent dans l’intérêt de groupes privés.

Récemment, la municipalité de Ristigouche a gagné son procès face à la pétrolière Gastem. Le droit de protéger les sources d’eau potable de ses citoyens lui a été reconnu par la Cour supérieure.

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