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G7 à Montréal: le harcèlement sexuel à l’ordre du jour

Ross Marowits, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La question du harcèlement sexuel au travail a fait surface à une rencontre de ministres du G7 réunis à Montréal pour discuter des actions nécessaires pour préparer les milieux de travail aux changements à venir, notamment en ce qui a trait aux transformations technologiques.

Le ministre de l’Innovation, Navdeep Bains, et la ministre de l’Emploi, Patty Hajdu, ont affirmé aux journalistes, mercredi, que les délégués des sept pays les plus industrialisés et de l’Union européenne avaient convenu qu’il s’agissait d’un enjeu devant être examiné de façon collaborative pour s’assurer que les femmes sur le marché du travail ne soient pas oubliées.

Mme Hajdu a affirmé que le Canada avait discuté de son approche, notamment la présentation du projet de loi C-65 visant à prévenir le harcèlement et les violences à caractère sexuel dans les environnements de travail sous réglementation fédérale.

Un responsable a indiqué que le gouvernement français s’était montré particulièrement intéressé par le projet législatif qui devrait être adopté plus tard cette année.

M. Bains a fait valoir que le mouvement mondial #moiaussi avait lancé des discussions importantes entre des politiciens et des gens d’affaires. Durant la rencontre de deux jours à Montréal, les ministres de l’Innovation et de l’Emploi des pays du G7 ont convenu que tous les gouvernements devraient adopter un rôle actif pour préparer les entreprises à l’économie numérique.

Les ministres ont aussi accepté de travailler sur une vision commune pour l’intelligence artificielle, de tenir une conférence sur cette sphère d’activité au Canada à l’automne et de mener des analyses et des recherches ciblées pour établir des priorités et lancer le Forum du G7 sur le futur de l’emploi — un outil numérique pour partager des politiques et des idées.

Les membres du cabinet et le ministre de la Famille, Jean-Yves Duclos, ont indiqué que les ministres avaient convenu que des efforts seraient nécessaires pour rassurer les travailleurs évoluant dans un marché en rapide transformation.

Les rencontres sur l’avenir du marché du travail des deux derniers jours seront suivies de plusieurs autres en vue du sommet des dirigeants du G7, qui aura lieu au début du mois de juin dans la région de Charlevoix, au Québec.

Les plus récentes évaluations dévoilées lors de la rencontre laissent croire qu’environ 15 pour cent des emplois dans les pays du G7 pourraient disparaître en raison de l’automatisation au cours des 20 prochaines années.

Un responsable de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui participait à l’événement a affirmé que l’automatisation devrait générer de la demande pour des fonctions tant à hautes qu’à faibles qualifications, entraînant une érosion des emplois à moyennes qualifications.

Le gouvernement du Canada a utilisé son rôle d’hôte de la réunion pour promouvoir l’égalité des sexes.

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