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La CAQ est le seul rempart contre un référendum

DRUMMONDVILLE, Qc – La Coalition avenir Québec est le dernier rempart contre les extrémistes radicaux du Parti québécois qui souhaitent un référendum sur la souveraineté après la prochaine élection, a déclaré le chef du parti François Legault, samedi.

La CAQ a tenu son plus important rassemblement militant dans la salle d’un hôtel où environ 700 personnes ont accueilli M. Legault, qui a fait une entrée triomphale au son d’une musique ‘dance’ assourdissante.

Le chef caquiste a longuement marché à travers la foule avant de monter sur la scène, où il a retrouvé une centaine de candidats de la CAQ.

Dans un discours qui a suivi, M. Legault n’a pas prononcé une seule fois le nom du chef libéral Jean Charest, réservant ses attaques à son adversaire du PQ, Pauline Marois.

S’appuyant sur un récent sondage montrant que les appuis à la souveraineté ont baissé à 28 pour cent, M. Legault a soutenu que son parti est désormais le seul à pouvoir empêcher l’organisation d’un référendum.

Le chef caquiste a soutenu que Mme Marois est à la merci des radicaux de son parti, qui prendront l’initiative de réclamer une consultation référendaire aussitôt le PQ élu.

«Si vous voulez remettre le contrôle de votre avenir, celui de nos enfants et de nos petits-enfants, entre les mains des extrémistes les plus radicaux, votez pour Pauline Marois, a-t-il dit. Dès le lendemain de l’élection du PQ, les caribous les plus dogmatiques du mouvement souverainiste vont se remettre au travail.»

Selon le chef caquiste, cette minorité profitera de référendums d’intiative populaire, que le PQ veut mettre en place, pour démarrer le processus.

Tout au long de son discours, M. Legault n’a jamais prononcé les mots «souverainiste» ou «fédéraliste», mais il a affirmé que «tout le monde» serait perdant si un troisième référendum se tenait sur la souveraineté.

Et lorsqu’il a évoqué la nature d’une éventuelle consultation, M. Legault s’est limité à parler «d’un autre référendum sur l’état d’âme constitutionnel».

M. Legault a soutenu que la stratégie de Mme Marois est de provoquer des crises avec Ottawa, «la politique de la terre brûlée», afin qu’un référendum apparaisse comme un moindre mal et il a invité les électeurs à voter pour lui afin d’éviter cela.

«La Coalition avenir Québec s’avère en ce moment la seule option pour rallier cette écrasante majorité d’électeurs qui n’en veulent pas de référendum», a-t-il dit.

À la lecture des derniers sondages qui placent le Parti libéral du Québec en troisième place derrière ses adversaires et en position de faiblesse dans l’électorat francophone, M. Legault a exclu cette semaine toute possibilité d’élection de M. Charest.

Présent dans la salle, Jean Allaire, cofondateur de l’Action démocratique du Québec (ADQ), maintenant fusionnée à la CAQ, a affirmé qu’il serait présomptueux de conclure que le nouveau parti est en position de remplacer le PLQ sur l’échiquier politique.

Militant libéral pendant 36 ans, avant de claquer la porte avec Mario Dumont pour fonder l’ADQ, M. Allaire a déclaré lors d’une entrevue que le PLQ a des racines profondes, mais que sa survie passe par le départ de M. Charest, après le scrutin du 4 septembre.

«Je sais qu’ils vont essayer de retomber sur leurs pieds, de reprendre leur équilibre, mais je suis sûr qu’ils vont trouver un remplaçant à M. Charest, a-t-il dit. Parce que M. Charest, il est brûlé. Je regarde les faits et il ne peut pas rester là.»

M. Allaire, âgé de 82 ans, a affirmé que la CAQ refuse toute étiquette, sauf celle de «nationaliste ou autonomiste».

«On veut nous imposer une étiquette et moi je ne me laisserai pas imposer une étiquette souverainiste ou fédéraliste, ça m’horripile», a-t-il dit.

Dans son discours, où il a évoqué la possibilité de former le prochain gouvernement, M. Legault a déclaré que la CAQ est le seul parti à ouvrir ses rangs, «contrairement au PQ, qui ne fait qu’exclure des groupes, depuis le début de la campagne».

Selon le chef caquiste, Mme Marois est mal placée pour déterminer qui est un bon ou un mauvais Québécois.

«Je dis que je n’ai pas de leçon d’amour du Québec à recevoir de qui que ce soit, surtout pas de Pauline Marois, a-t-il dit. Elle qui propose de faire reculer le Québec qu’elle dit tant aimer. Si on aime le Québec, on ne veut pas y semer la division.»

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