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Moyens de pression: échanges d’autobus à Longueuil

Photo: Archives - TC Media
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les 750 chauffeurs d’autobus de Longueuil durcissent leurs moyens de pression et ont décidé, mercredi, d’échanger leurs véhicules et de ramener les autobus à un autre garage que celui duquel ils étaient partis.

Ce moyen de pression n’incommode que l’employeur, le Réseau de transport de Longueuil, a assuré au cours d’une entrevue Sylvie Champagne, présidente du Syndicat des chauffeurs d’autobus du RTL. Il ne complique pas la vie à l’usager, puisque son autobus suivra le même trajet et le même horaire.

Un autobus dont un chauffeur prend possession au garage de Saint-Hubert pourra tout simplement être ramené au garage de Longueuil. L’objectif est de compliquer la gestion du parc d’autobus pour l’employeur, a-t-elle expliqué.

En juin dernier, les membres de cette section locale 3333 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, se sont dotés à 98 pour cent d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Mais il n’est pas question de débrayage pour le moment, a pris soin de souligner Mme Champagne. Les services de transport en commun sont de toute façon soumis aux dispositions sur les services essentiels en cas de grève.

Les négociations ont d’ailleurs toujours cours et plusieurs dates sont arrêtées jusqu’à la fin du mois de mai, a-t-elle précisé.

«On prend acte»

Du côté de la direction du RTL, on a simplement «pris acte» du nouveau moyen de pression annoncé par le syndicat des 750 chauffeurs d’autobus.

«On prend acte, comme le syndicat l’indique, que ces nouveaux moyens de pression n’affecteront pas le service à la clientèle. Nous évaluerons la situation au cours des prochaines heures et prendrons les mesures nécessaires, le cas échéant», a commenté Lucie Frenière, directrice des communications et des affaires publiques au RTL.

Les discussions se poursuivent en médiation. «On est bien confiant d’en arriver à une entente négociée» avec le syndicat des chauffeurs, a ajouté Mme Frenière.

Le principal point en litige est la question des temps de parcours, que le syndicat juge irréalistes, ce qui accroît la pression sur les chauffeurs pour les respecter. La question des salaires n’a pas non plus été réglée, a noté Mme Champagne.

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