Soutenez

Le gouverneur de Californie défend l’écofiscalité

TORONTO — Le gouverneur de la Californie s’est un peu invité dans la campagne électorale en Ontario, lundi, en qualifiant d’insensée l’intention des progressistes-conservateurs de faire sortir la province de la «bourse du carbone».

Jerry Brown était interrogé par les journalistes sur cette promesse controversée à l’issue de sa rencontre avec la première ministre libérale, Kathleen Wynne, pour discuter justement des prochaines étapes à parcourir dans la lutte contre les changements climatiques.

Après avoir fait cavalier seul pendant un an, l’Ontario s’est récemment joint au Québec et à la Californie dans un système de plafonnement et d’échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre, communément appelé «bourse du carbone».

Les progressistes-conservateurs de l’Ontario avaient d’abord promis de remplacer ce système par une taxe sur le carbone, puisque le gouvernement fédéral oblige chaque province à opter pour l’un ou l’autre des systèmes, dans le cadre de sa stratégie nationale de lutte contre les changements climatiques. Mais le nouveau chef du parti, Doug Ford, a depuis promis d’écarter toute imposition d’un juste prix au carbone, quel que soit le système. Il a aussi laissé entendre qu’il serait prêt à contester devant les tribunaux l’exigence fédérale, si nécessaire.

À une cinquantaine de jours des élections générales en Ontario, la chef libérale et le gouverneur démocrate ont mis en garde lundi contre tout retour en arrière dans le dossier du réchauffement de la planète. Interrogé sur les intentions des progressistes-conservateurs, M. Brown a soutenu que la mise au rancart de l’écofiscalité ne ferait que freiner le progrès, ce qui coûterait éventuellement plus cher.

Le gouverneur a rappelé que l’administration de Donald Trump s’était elle aussi opposée aux normes californiennes en matière d’émissions des véhicules, et à d’autres mesures visant à lutter contre la pollution de l’air dans cet État.

«M. Trump expérimente déjà ce type de manoeuvres et jusqu’ici, on voit plus de litiges devant les tribunaux que de gestes concrets», a-t-il soutenu. Le gouverneur californien a suggéré aux électeurs ontariens d’analyser attentivement les promesses électorales de chacun.

«Les politiciens peuvent bien gagner quelques votes ici et là, mais on assiste souvent à des « remords d’acheteurs ». On voit ça beaucoup aux États-Unis actuellement: les gens ne savaient pas à quoi ils auraient affaire», a lancé M.Brown.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.