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L’homme qui avait perturbé un vol de Sunwing devra payer

Pierre Saint-Arnaud, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — L’homme de 40 ans dont le comportement agressif avait forcé un avion à faire demi-tour sous escorte militaire américaine en juillet dernier n’a pas fini de payer sa dette à la société.

Charalabos Nassios, qui avait plaidé coupable à des accusations de voies de fait, de menaces et de méfait, a été condamné à rembourser 17 453,02$ à la compagnie Sunwing d’ici trois ans par le juge Pierre Dupras, de la Cour du Québec.

Nassios avait perturbé un vol de la compagnie Sunwing en direction de Cuba, au point où celui-ci avait dû rebrousser chemin et revenir à l’aéroport Montréal-Trudeau en se faisant accompagner de deux chasseurs F-15 de l’armée américaine.

De plus, le juge Dupras l’a condamné à une peine avec sursis et à trois ans de probation.

Charalabos Nassios avait reconnu sa culpabilité aux accusations qui pesaient contre lui le 27 mars dernier.

La Couronne ne réclamait pas de peine d’emprisonnement puisque l’accusé, au moment du plaidoyer, avait déjà purgé 112 jours de prison en détention préventive, soit l’équivalent de 5 mois et demi selon le régime carcéral en vigueur.

Une autre cause similaire à Québec en octobre dernier a valu 20 jours d’emprisonnement à l’accusée impliquée.

La somme de 17 453.02 $ représente les dépenses encourues par Sunwing pour l’essence, les frais d’atterrissage, les salaires en temps supplémentaires de ses employés et les frais d’hôtel des 170 passagers.

L’avocat de Nassios, Tom Pentefountas s’est pourtant vivement opposé à l’obligation de dédommager la compagnie Sunwing lors du plaidoyer, faisant valoir que son client était «ruiné financièrement» et qu’il n’avait pas encore réussi à se retrouver un travail.

Il avait reconnu qu’un dédommagement peut responsabiliser un accusé «qui est en moyens», mais avait argué que cela aurait l’effet contraire sur un accusé comme son client, soutenant qu’une telle exigence envers une personne démunie financièrement mettrait «des bâtons dans les roues de sa réinsertion sociale».

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