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Les cours d’éducation sexuelle seront donnés

Quebec Education and Family Minister Sebastien Proulx responds to the Opposition during question period, Wednesday, March 29, 2017 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Jacques Boissinot/La Presse canadienne

QUÉBEC — Les cours d’éducation sexuelle obligatoires seront disponibles comme prévu partout au Québec, dans toutes les écoles primaires et secondaires, dès la rentrée de septembre.

C’est là l’assurance fournie par le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, jeudi, au lendemain d’une sortie des syndicats d’enseignants, venus demander au gouvernement Couillard de reporter l’implantation de l’éducation sexuelle à l’école, en raison des retards trop marqués observés dans le processus de formation des enseignants.

«Les contenus seront dans les écoles à compter de septembre prochain», a soutenu le ministre, lors d’une mêlée de presse jeudi.

La veille, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), appuyée par le groupe Profs en mouvement, avait convoqué la presse pour dire qu’elle allait recommander à ses membres de ne pas accepter de fournir cet enseignement, s’ils n’avaient pas d’abord reçu la formation nécessaire.

La présidente de la FSE, Josée Scalabrini, soutenait que les membres se plaignaient du fait qu’ils n’avaient toujours pas reçu de formation, alors que l’année scolaire en cours s’achève.

«La formation, elle se donne. Elle va se donner», a répliqué le ministre Proulx, jeudi, cherchant à se faire rassurant.

Plus de la moitié des commissions scolaires, soit 44 sur 72, ont déjà dispensé la formation requise, a-t-il dit. D’autres séances de formation sont à l’horaire en mai dans d’autres commissions scolaires.

Il a voulu rassurer à la fois les enseignants et les parents du sérieux de la démarche gouvernementale, malgré les délais serrés.

«Toute personne qui sera autorisée ou qui aura la responsabilité de donner ces contenus aura eu cette formation», a ajouté le ministre Proulx.

Il a rappelé que l’éducation sexuelle ne sera pas nécessairement sous la responsabilité des seuls enseignants. Des infirmières, psychologues, sexologues, travailleurs sociaux et autres professionnels pourront se charger eux aussi de renseigner les élèves sur la sexualité. La décision de recruter et de former le personnel requis reviendra aux écoles et aux commissions scolaires.

«Les commissions scolaires peuvent embaucher des gens différents pour le faire, des professionnels» autres que des enseignants, a précisé le ministre.

Un fait pourra cependant compliquer les choses: l’éducation sexuelle ne fera pas partie de la grille-matières comme telle, étant plutôt intégrée à l’enseignement des matières existantes. Par exemple, un enseignant de français pourrait insérer du contenu pédagogique de nature sexuelle à son cours pendant quelques heures.

En principe, au total, environ un million de jeunes auront accès, dès la prochaine rentrée scolaire, à de l’information, modulée selon leur âge, sur la sexualité, l’anatomie, l’image corporelle, les rôles sociaux, les agressions sexuelles, la vie affective et amoureuse, les relations sexuelles, les stéréotypes, les maladies transmises sexuellement, etc. Aucun jeune ne sera exempté.

Il est prévu cinq heures par année au primaire et 15 heures au secondaire.

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