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Vers des écoles locataires

Photo: Josie Desmarais/Métro

Dès l’an prochain, le ministère de l’Éducation souhaite permettre aux commissions scolaires de louer des locaux pour y installer des écoles, a appris Métro.

En ce moment, les commissions scolaires doivent être propriétaires des immeubles dans lesquels elles établissent une école. Or, étant donné la difficulté qu’il y a à acquérir des terrains, notamment au centre-ville de Montréal en raison des coûts élevés, le ministère assouplirait ses règles.

Dans les règles budgétaires pour l’année 2018-2019, qui sont étudiées actuellement et dont Métro a obtenu copie, il est indiqué que «le ministère pourrait autoriser une location à long terme si la commission scolaire démontrait que cela est plus avantageux que la construction ou l’acquisition d’un bâtiment».

Si elles fournissent cette preuve «par une étude comparative de coûts», les commissions scolaires pourront recevoir du financement de Québec pour la location de locaux et ainsi y établir une école sans être propriétaires des lieux.

C’est notamment en raison de l’absence d’une telle possibilité que le projet d’une école sur le site de l’ancien Hôpital de Montréal pour enfants a achoppé cet hiver. Le plan initial de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) était de louer des locaux dans le complexe immobilier qui doit voir le jour prochainement. Toutefois, le promoteur Devimco a déclaré en mars qu’il ne pouvait plus attendre un changement réglementaire du ministère de l’Éducation et qu’il n’y aurait donc pas d’école dans ses tours. L’entreprise aurait toutefois demandé près de 1 M$ par an pour le bail, avait révélé Métro.

La présidente de la CSDM, Catherine Harel Bourdon, accueille ce changement réglementaire comme une bouffée d’air frais. «Je suis vraiment contente. Ça fait des mois qu’on travaille pour faire assouplir les règles, a-t-elle affirmé à Métro. On a besoin de souplesse pour créer des écoles dans des milieux où il y a une grande densité et des coûts d’achat très élevés.»

Cette mesure devra être approuvée par le Conseil du trésor avant d’être appliquée. Mme Harel Bourdon dit avoir «plusieurs dossiers en cours qui pourraient profiter de ce changement», notamment dans le centre-ville de Montréal. «On a un dossier avec le Séminaire des Sulpiciens pour un bail à long terme et une construction majeure d’école», a ajouté la présidente.

Pour ce qui est du site de l’Hôpital pour enfants, les liens ont été rompus avec Devimco, «mais il y a un autre promoteur dans ce secteur», a indiqué Mme Harel Bourdon. À plusieurs reprises, toutefois, les Philip Kerub et Sarto Blouin, des promoteurs qui sont propriétaires d’une portion du site, avaient nié avoir des discussions avec la CSDM.

«Au centre-ville, la valeur marchande des terrains est tellement élevée que ça met une pression énorme, mais on a besoin d’acquérir des terrains, de baux à long terme et de baux par emphytéose», a insisté la présidente de la CSDM. Dans ce dernier cas, la commission scolaire serait locataire du terrain, mais à un prix modique et à très long terme.

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