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Plaintes: le PLQ a un processus «indépendant»

Photo: Chantal Levesque/Métro

QUÉBEC — Le premier ministre Philippe Couillard s’est montré satisfait vendredi de la façon dont a été traitée la plainte de Maude-Félixe Gagnon à l’endroit de Gerry Sklavounos.

La jeune femme âgée de 18 ans a allégué à La Presse avoir subi les avances non désirées du député, alors qu’il était leader adjoint du gouvernement et qu’elle était mineure.

Il a été exclu du caucus libéral en 2016, après qu’une autre femme, Alice Paquet, eut allégué qu’il l’avait agressée sexuellement. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a finalement conclu que M. Sklavounos n’avait commis «aucun acte criminel» à l’endroit de Mme Paquet.

Dans son entrevue à La Presse, Mme Gagnon a affirmé que sa plainte avait somme toute bien cheminé au Parti libéral et qu’elle s’était sentie appuyée.

«Le témoignage de ce matin est plutôt élogieux quant à cette question-là, a réagi le premier ministre, qui était de passage à Montréal vendredi. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas faire mieux.»

M. Couillard s’est félicité de la nomination d’une personne «indépendante» au sein de son parti pour traiter de ces questions. Il a dit avoir demandé à ce que le processus de traitement des plaintes soit «égalisé avec ce qui se fait ailleurs de mieux».

Il a pressé tous les partis, groupes et entreprises au Québec à faire de même.

«On va s’assurer que tous les employés du Parti libéral du Québec, surtout les employées, soient au courant que s’il y a un problème, on peut aller voir une personne qui est indépendante, qui n’est pas liée directement à l’organisation et qui peut vraiment agir rapidement. Et c’est ce qu’on a mis en place, ce n’est pas une intention, c’est en place, et il faut que ce soit comme ça», a déclaré le premier ministre.

Les libéraux ont dû composer cette semaine avec d’autres allégations d’inconduite sexuelle, cette fois visant le député d’Argenteuil, Yves St-Denis. Les partis d’opposition prétendent que les libéraux ont tenté de «camoufler» cette affaire depuis 2014.

À la suite d’une plainte déposée par une employée du Parti libéral de la région des Laurentides, M. St-Denis a admis avoir expédié à cette dame une photo obscène.

En entrevue au réseau Cogeco, M. St-Denis a assimilé la transmission de cette photo à une «blague», faite à partir d’une image captée à la télé alors qu’il visionnait un film pornographique. Il a depuis été exclu du caucus libéral.

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