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Nucléaire: 40 groupes demandent une enquête

Photo: Getty Images
Mylène Crête, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Une quarantaine de groupes environnementaux et de Premières Nations, dont une vingtaine du Québec, demandent une enquête internationale sur la gestion canadienne des déchets nucléaires.

Ils ont envoyé lundi une lettre à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour tirer la sonnette d’alarme.

«On veut que le sujet soit porté à un autre niveau pour que la gestion de tous ces déchets ne relève pas simplement du contrat actuel, mais du gouvernement canadien dans son ensemble», a indiqué le coordonnateur du Ralliement contre la pollution radioactive, Réal Lalande.

«Présentement, il y a une formule où c’est un consortium de compagnies privées qui gère ça et on trouve que les solutions qui sont présentées sont des solutions à faible coût, mais qui ne sont pas suffisamment responsables, sécuritaires pour protéger l’eau de la rivière», a-t-il poursuivi.

Trois projets en cours d’évaluation par la Commission canadienne de sûreté nucléaire ne correspondent pas, selon eux, aux normes de l’AIEA. Il y a d’abord le projet de dépotoir nucléaire de Chalk River, puis le bétonnage de deux réacteurs nucléaires en Ontario et au Manitoba. Dans les trois cas, les projets sont près de cours d’eau.

Ces projets sont gérés en sous-traitance par les Laboratoires nucléaires canadiens (LNC), une entreprise appartenant au consortium Canadian National Energy Alliance composé de quatre entreprises d’ingénierie et de technologie, dont SNC-Lavalin et Rolls-Royce.

La lettre souligne que le Canada ne s’est jamais doté d’une politique de gestion de ses déchets radioactifs et qu’il n’a développé aucun système de classification pour leur élimination.

Questionné avant la période des questions, lundi après-midi, le ministre des Ressources naturelles, Jim Carr, s’est voulu rassurant.

«La Commission canadienne de sûreté nucléaire fait un très bon travail et l’une de ses responsabilités est de consulter les Canadiens sur chaque projet tout en ayant pour principal objectif de préserver leur santé et leur sécurité», a-t-il déclaré.

Son bureau a indiqué que le gouvernement fédéral avait une politique-cadre en matière de déchets radioactifs depuis 1996. Celle-ci est toutefois jugée insuffisante par les signataires de la lettre.

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