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Cannabis: pas de comptoirs où on n'en veut pas

Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — La future Société québécoise du cannabis (SQC) n’a pas l’intention d’ouvrir des comptoirs dans des municipalités qui n’en veulent pas.

C’est ce qu’a indiqué jeudi Alain Brunet, le président de la Société des alcools du Québec (SAQ), qui sera responsable de cette filiale encore en gestation.

En commission parlementaire, le patron de la SAQ a fait savoir que des municipalités avaient déjà refusé l’implantation de comptoirs de vente de cannabis, alors que l’organisation en est encore à mettre en place son futur réseau de points de vente, en vue de la légalisation de la substance par le fédéral l’été prochain.

M. Brunet n’a toutefois pas précisé quelles étaient les municipalités opposées à l’ouverture d’un comptoir de la SQC.

Il a expliqué qu’au cours de la phase 1, la Société québécoise du cannabis allait s’implanter là où il y aurait de l’adhésion.

«Si on n’a pas d’approbation, on ne veut pas faire un débat», a-t-il déclaré, en réponse à des questions du député péquiste Sylvain Pagé.

Le président de la SAQ a cependant ajouté qu’à moyen et long terme, dans les autres phases d’expansion du réseau, «on verra».

On a appris récemment que la Ville de Montréal discutait de l’emplacement de quatre premières succursales de la SQC. Elles seraient situées près des stations de métro Berri-UQAM, Jean-Talon, Lionel-Groulx et Radisson.

Une vingtaine de succursales devraient voir le jour d’ici à la fin de l’année 2018 sur l’ensemble du territoire québécois.

Rappelons qu’il est prévu qu’une partie du fonds de revenus provenant du cannabis servira à compenser pour les dépenses municipales engendrées par la légalisation de la substance.

Québec prévoit des revenus de 23 millions $ en 2018-2019 et 50 millions $ en 2019-2020, provenant du droit d’accise qu’imposera le fédéral sur le cannabis.

Le projet de loi 157 sur l’encadrement du cannabis, qui mettra en place la SQC, est encore actuellement à l’étude en commission parlementaire. Le gouvernement Couillard vise à l’adopter le plus rapidement possible, avant la fin de la session et de la législature, pour assurer un encadrement avant que la substance ne soit en vente légale.

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