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Canadien Pacifique: offre finale rejetée à 98%

track,freight,rail,goods transport,goods train,industry,overhead cable,transport,traffic,carriage,train [(c) F1online www.f1online.de, Tel. 069/80069-0, E-Mail:agency@f1online.de ] Photo: Getty Images/F1online RF

MONTRÉAL — Une menace de grève plane encore au Canadien Pacifique. Les 3000 chefs de train et mécaniciens, qui avaient failli déclencher une grève le 21 avril dernier, mais qui devaient se prononcer sur une offre finale de l’entreprise, in extremis, viennent finalement de rejeter l’offre dans une proportion de 98,1 pour cent.

Ils ne débraieront pas pour autant — du moins pour l’instant.

Les négociations avec la direction du Canadien Pacifique devaient reprendre à 13h, heure de Calgary (15h, heure de Montréal) dans le but d’éviter le déclenchement de la grève, a indiqué au cours d’une entrevue avec La Presse Canadienne, Christopher Monette, directeur des affaires publiques de Teamsters Canada.

Un autre syndicat qui était également en négociation avec la direction du Canadien Pacifique, le conseil de réseau no. 11 de la Fraternité internationale des ouvriers en électricité, a également voté à 97,2 pour cent contre l’offre finale de l’employeur. Ce syndicat représente 360 travailleurs affectés à l’entretien de la signalisation.

Le cabinet de la ministre fédérale du Travail, Patricia Hajdu, a invité toutes les parties à «continuer à travailler fort pour conclure une entente satisfaisante qui permettra de ne pas interrompre le service» de transport par train au pays.

«Notre gouvernement a confiance dans le processus de négociation des conventions collectives et je garde espoir que les parties vont parvenir à conclure une entente. Les médiateurs ont déjà travaillé avec les parties et continueront de le faire», a fait savoir la ministre Hajdu, par courriel.

Le 20 avril, à quelques heures du déclenchement effectif de la grève, la ministre du Travail avait suivi la recommandation du conseil des médiateurs fédéraux et, à la demande de la direction du Canadien Pacifique, avait ordonné un vote des syndiqués sur l’offre finale de l’employeur. Cela avait donc levé temporairement la menace de grève pour le 21 avril. Et c’est cette offre qu’ils viennent de rejeter à 98,1 pour cent.

La direction du Canadien Pacifique s’est dite «déçue du résultat», compte tenu du fait que les deux offres finales faites aux deux syndicats «comportaient d’importantes améliorations aux chapitres de la rémunération, des avantages et des conditions de travail, conformément à ce qui a été conclu avec d’autres syndicats du Canadien Pacifique aux États-Unis et au Canada».

Malgré ce rejet, M. Monette assure que la bonne foi du syndicat des Teamsters est là. «Notre syndicat s’est engagé à travailler avec les médiateurs fédéraux et espère travailler pour parvenir à une entente négociée», a-t-il dit.

Mais «si les pourparlers échouent, si le CP refuse de négocier, si le CP ne veut pas améliorer de façon importante l’offre qui vient d’être rejetée, là, les travailleurs n’auront pas d’autre choix que d’exercer leur droit de grève», a prévenu M. Monette.

Si le syndicat des Teamsters devait décider d’exercer son mandat de grève — qu’il a déjà obtenu le 6 avril dernier, à 94 pour cent — il donnerait un préavis de 72 heures, a assuré M. Monette. Tout dépendra des progrès et de l’issue des négociations avec l’employeur.

Il en est de même pour la Fraternité internationale des ouvriers en électricité.

Les points en litige sont la charge de travail, qui entraîne une importante fatigue, au point de poser des problèmes de santé et sécurité au travail, selon le syndicat des Teamsters, de même que le climat de travail — 8000 griefs ont été déposés alors que le syndicat compte 3000 membres — et les salaires.

Le syndicat des Teamsters, au Québec, est affilié à la FTQ.

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