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Maxime Bernier commente la race d'une élue

Mélanie Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le député conservateur Maxime Bernier reproche à une députée noire d’être trop centrée sur la couleur de sa peau.

Dans un message publié en anglais sur Twitter, samedi après-midi, il a reproché à la libérale Celina Caesar-Chavannes de croire que «le monde gravite autour de la couleur de (sa) peau».

Il réagissait à un article qu’a consacré le Globe and Mail à l’élue libérale de la circonscription de Whitby, en Ontario, dans lequel la journaliste avance que «contrairement à ses collègues, Mme Caesar-Chavannes (…) se concentre moins sur les politiques et davantage sur les enjeux de nature personnelle».

Le député Bernier a mis en exergue ce passage de l’article dans son gazouillis. Il est parti de cet extrait pour noter que son approche était fondamentalement différente de celle de la libérale.

«Mon but est de mettre de l’avant de meilleures politiques pour tous les Canadiens. C’est le travail d’un député», a-t-il plaidé dans le même micromessage où il a formulé le commentaire sur la couleur de la peau de Celina Caesar-Chavannes.

Mme Caesar-Chavannes a répliqué que «contrairement à (lui), (elle était) capable de se concentrer sur les politiques tout en remettant en question le statu quo et en accroissant la sensibilisation».

C’est ce qui se produit lorsque plus de femmes se font élire: «Nous en faisons plus!», a argué la députée ontarienne, qui avait dénoncé en décembre dernier les «microagressions» que subissent selon elle constamment les Noirs.

Rivalité

Ce n’est pas la première fois que les députés se chamaillent sur Twitter.

Il y a eu prise de bec entre les deux en mars dernier après que le Beauceron eut critiqué la décision du gouvernement de mettre des sommes de côté au budget pour des programmes destinés aux Canadiens issus de minorités culturelles.

La députée Caesar-Chavannes lui avait conseillé «d’admettre son état de privilégié et de se taire». Elle lui a ensuite présenté ses excuses, reconnaissant avoir eu tort de lui avoir dit de se taire, et lui a proposé d’en discuter en personne — une invitation que Maxime Bernier avait déclinée.

Dans l’article du Globe and Mail, l’élue est revenue sur cet incident et a expliqué que le «privilège» de Maxime Bernier est qu’il ne saura jamais ce que représente le fait de «vivre avec la couleur».

«Alors tu restes assis là et tu dis que tu ne le vois pas. Eh bien tant mieux pour toi, parce que tu n’as jamais eu à le vivre, chéri», a-t-elle affirmé, selon le quotidien torontois.

Le député conservateur n’a pas apprécié le qualificatif employé par sa collègue libérale. «En passant, je ne suis pas ton chéri», a-t-il écrit en conclusion de son gazouillis de samedi.

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