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Face à face entre policiers et manifestants anti-G7

Police speak to anti-G7 protesters in Beauport, Que. on Friday, June 8, 2018. THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson Photo: Paul Chiasson/La Presse canadienne
Giuseppe Valiante et Morgan Lowrie - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Les policiers ont pourchassé les manifestants anti-G7 dans les rues de Québec vendredi, alors que de petits groupes de militants ont mené une série d’actions spontanées visant à épuiser les forces de l’ordre et à perturber les activités du sommet du G7.

Les manifestants ont crié victoire, tôt vendredi matin, au terme d’une mobilisation qui a eu pour conséquence de bloquer la circulation durant près d’une heure dans le secteur de la route 138, la voie qui mène en direction de La Malbaie.

Policiers et manifestants ont ensuite passé le reste de la journée à jouer au chat et à la souris dans les rues de Québec.

Vendredi soir, le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a indiqué que quatre hommes et deux femmes avaient été arrêtés pour attroupement illégal et qu’un homme avait été arrêté pour entrave au travail d’un agent de la paix.

Quelques heures après la manifestation matinale sur la route 138, le SPVQ a dû fermer la circulation en direction nord sur un important boulevard durant environ une heure après que des militants eurent mis le feu à des meubles au milieu de la voie.

Par la suite, des dizaines d’agents de police armés ont été vu marchant deux par deux à travers les rues étroites du Vieux-Québec en frappant leur bouclier avec leur bâton pour faire savoir aux manifestants de se disperser.

Vers midi, des militants se sont réunis dans un parc ombragé, pas très loin de l’Assemblée nationale, où leurs camarades avaient installé une cuisine en plein air pour servir couscous, soupe minestrone et pouding au pain.

«Je ne crois plus en la démocratie, a commenté un manifestant de 28 ans s’identifiant par le nom Cantsin. Beaucoup de gens ici vont vous dire la même chose.»

Danielle Lambert, âgée de 58 ans, dit espérer une meilleure redistribution de la richesse dans la société par une intervention sérieuse des gouvernements contre les paradis fiscaux.

«C’est la moindre des choses qu’ils peuvent faire», plaide-t-elle devant son plat de couscous.

Son amie, Marie-Christine Gagnon, âgée de 38 ans, compare la réunion du G7 à une mascarade.

Elle dénonce le fait que le premier ministre Trudeau parle d’environnement, puis utilise ensuite l’argent des contribuables pour acheter l’oléoduc Trans Mountain pour 4,5 milliards $.

La dame raconte que les autorités ont suivi sa trace jusqu’à un camping peu avant le sommet pour poser des questions aux gens à son sujet.

«La GRC s’est rendue au camping où mon copain travaillait, ils ont demandé aux propriétaires s’ils me connaissaient et si j’y habitais», a-t-elle raconté.

Marie-Christine Gagnon explique qu’elle a déjà participé à des manifestations lorsqu’elle travaillait pour un organisme communautaire, mais qu’elle n’y travaille plus et qu’elle n’a même pas de dossier criminel.

En milieu d’après-midi, quelques dizaines de manifestants masqués et habillés de noir ont été pourchassés sur les Plaines d’Abraham par des policiers qui ont encerclé l’endroit.

D’autres manifestations spontanées n’ont pas nécessité l’intervention de la police.

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