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Agressions: deux victimes de Charest à Calgary

Jeff McIntosh / La Presse Canadienne Photo: Jeff McIntosh / La Presse Canadienne

CALGARY — Deux victimes de l’ancien instructeur de ski Bertrand Charest ont joint leurs voix à celle de l’ex-hockeyeur de la Ligue nationale de hockey (LNH) Sheldon Kennedy vendredi afin de réclamer une intervention immédiate de la part du gouvernement fédéral pour lutter contre les agressions dans le milieu du sport.

Charest a été reconnu coupable en juin 2017 de 37 chefs d’accusation liés à des agressions sexuelles et condamné à 12 ans de prison.

Les accusations sont liées à 9 des 12 femmes l’ayant accusé de les avoir agressées il y a plus de 20 ans alors qu’elles étaient âgées de 12 à 19 ans.

En conférence de presse au Sheldon Kennedy Child Advocacy Centre à Calgary, Geneviève Simard, qui était accompagnée d’Amélie-Frédérique Gagnon, a déclaré que leur histoire était terrible et que des rêves ne s’étaient jamais réalisés en raison du «prédateur» qu’est Bertrand Charest.

Mme Simard a ajouté que Mme Gagnon et elle-même souhaitaient prendre cet horrible chapitre de leur vie afin d’en faire quelque chose de positif et s’assurer que ce genre d’agression ne se reproduise plus.

Les anciennes skieuses ont déjà publié une liste de changements qu’elles aimeraient que le fédéral adopte pour protéger les enfants. Ces changements comprennent notamment une formation en ligne pour les membres des fédérations sportives sur les abus psychologiques et physiques.

Les deux femmes veulent également que les enquêtes sur les plaintes soient menées par des «officiers de sécurité indépendants».

Vendredi, Geneviève Simard et Amélie-Frédérique Gagnon ont dit souhaiter que toutes les fédérations sportives qui reçoivent des subventions gouvernementales soient tenues d’avoir un plan de sécurité en place.

«Pas de plan de sécurité, pas d’argent, a résumé Mme Simard. Nous savons tous que les athlètes et les sports amateurs ont besoin de subventions gouvernementales pour faire fonctionner leurs programmes. Voilà pourquoi cela doit venir du gouvernement.»

Sheldon Kennedy, qui a commencé à militer pour les droits des enfants après avoir été agressé par l’ex-entraineur de hockey junior Graeme James, a pour sa part affirmé que les victimes se sentaient souvent isolées et ne savaient pas vers qui se tourner.

«Parfois, avec ces problèmes, on a l’impression qu’on est seul et, aujourd’hui, je pense que j’ai réalisé qu’on n’est pas seul, a-t-il confié. Nous devons délaisser l’incident pour nous concentrer sur l’impact. Nous avons vu l’impact. Nous savons que l’impact est réel.»

Mme Gagnon a révélé qu’elle était soulagée d’être enfin sortie de l’ombre et a dit être en partie motivée par le fait qu’elle est mère de deux enfants.

Les deux anciennes athlètes ont récemment obtenu le droit d’être identifiées publiquement après qu’un juge eut levé à leur demande une ordonnance de non-publication.

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