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Vapotage: des vedettes pour sensibiliser les ados

Photo: Getty Images/iStockphoto

OTTAWA — Recherchés: des célébrités des médias sociaux pour mettre les adolescents en garde contre les risques associés au vapotage.

Santé Canada souhaite retenir les services d’un sous-traitant qui élaborera, lancera et évaluera un programme national de sensibilisation aux risques du vapotage, ce qui comprendra le recrutement d’influenceurs que les jeunes pourraient être prêts à écouter.

Selon une porte-parole de l’organisme, les jeunes «sont plus particulièrement enclins à écouter d’autres influenceurs que le gouvernement et les professionnels de la santé».

L’une des missions du sous-traitant sera de trouver des vedettes des médias sociaux ayant beaucoup d’abonnés et d’influence afin qu’elles encouragent les adolescents et les jeunes adultes à assister à des événements organisés par Santé Canada et à diffuser en ligne le message du ministère concernant les risques liés au vapotage.

Cette nouvelle survient un mois après que le gouvernement fédéral eut adopté une nouvelle loi légalisant et encadrant le vapotage tout en supprimant tous les aspects séduisants qui pourraient inciter les jeunes à utiliser la cigarette électronique.

La Loi sur le tabac et les produits de vapotage interdit la vente de produits de vapotage aux mineurs, l’ajout d’arômes destinés à attirer les jeunes et le marketing comprenant des témoignages, des déclarations sur la santé et des thèmes basés sur un style de vie.

La législation autorise également la fabrication, l’importation et la vente de produits de vapotage, avec ou sans nicotine.

Dénicher des influenceurs du web ne sera pas la seule tâche du sous-traitant. La personne choisie devra aussi développer une stratégie et un programme d’événements nationaux, en plus d’élaborer, de lancer et de gérer une campagne de sensibilisation.

Santé Canada considère que les produits de vapotage son dommageables, mais moins que la cigarette. Il s’inquiète de l’attrait exercé par le vapotage chez les jeunes et de la potentielle promotion que cette pratique fait de la cigarette.

Selon le ministère, les recherches ont prouvé que l’exposition à la nicotine avait des effets négatifs sur les fonctions cognitives du cerveau en développement des adolescents.

L’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves 2016-2017 montre que 23 pour cent des élèves de la 7e à la 12e année avaient essayé la cigarette électronique comparativement à 20 pour cent en 2014-2015. Dix pour cent des élèves avaient utilisé une cigarette électronique dans les 30 derniers jours, contre 6 pour cent en 2014-2015.

Parmi ceux qui avaient utilisé une cigarette électronique récemment, 17 pour cent étaient des fumeurs actuels, 12 pour cent étaient d’anciens fumeurs, 35 pour cent étaient des fumeurs à titre expérimental ou n’ayant pris que des bouffées et 36 pour cent n’avaient jamais fumé la cigarette, même pas une bouffée.

La campagne nationale s’adressera aux adolescents âgés de 15 à 18 ans ainsi qu’aux non-fumeurs âgés de 19 à 24 ans afin de les aider à comprendre les risques inhérents au vapotage, et aura aussi pour objectif de fournir des ressources aux parents et aux enseignants pour qu’ils puissent discuter de ces risques avec les jeunes.

D’après Santé Canada, le contrat du sous-traitant devrait s’amorcer à l’automne.

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