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Québec investit plus de 7,5 millions $ à Anticosti

L'île d'Anticosti Photo: Archives Métro

MONTRÉAL — Le gouvernement du Québec a annoncé vendredi des investissements de plus de 7,5 millions $ sur l’île d’Anticosti, dont une aide de 400 000 $ pour permettre à la municipalité de L’Île-d’Anticosti de préparer son dossier de candidature afin d’apparaître sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

En plus de l’aide pour la candidature à l’UNESCO, Québec verse 7,2 millions $ pour développer l’offre touristique sur l’île.

Une partie de la somme permettra l’ajout de 16 chambres à l’auberge de Port-Menier, alors que d’autres investissements sont prévus pour la revitalisation de bâtiments existants ainsi que pour les installations de la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ). Le fameux belvédère de la chute boréale subira aussi une cure de jouvence.

La ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Isabelle Melançon, a annoncé l’octroi de ces subventions vendredi, au premier jour du Forum du futur de l’Île d’Anticosti, qui se tient à Port-Menier.

Le gouvernement Couillard a aussi l’intention de créer le Comité interministériel pour l’inscription d’Anticosti au patrimoine mondial (CIAPM) pour soutenir la municipalité, qui doit déposer sa candidature le 21 février prochain.

Le comité gouvernemental va réunir huit ministères et devra s’assurer de mettre en place toutes les mesures de conservation et de gestion nécessaires pour respecter les critères de l’UNESCO.

Au-delà des millions investis, c’est la formation de ce comité qui réjouit surtout le maire de la municipalité de L’Île-d’Anticosti, John Pineault. «Ça sonne un peu comme un guichet unique pour nous. C’est important quand on est en région très éloignée, parce qu’on sait tous combien ça coûte d’aller à Québec à partir d’ici», a commenté l’élu en conférence téléphonique.

Pour John Pineault, il est important que le développement de l’île d’Anticosti se fasse selon une certaine ligne de conduite que devrait imposer le projet de candidature à l’UNESCO.

«Il faut que les gens partent d’ici avec un facteur ‘wow’ et on ne peut pas le faire avec un tourisme de masse, uniquement avec un tourisme de niche», soutient-il.

Un projet de traversier à l’étude pourrait par ailleurs favoriser l’accès à Anticosti.

Le maire aimerait que cette nouvelle visibilité attire un peu plus de gens intéressés à s’établir sur la pointe de terre à l’embouchure du golfe Saint-Laurent. «La population est en bas d’un seuil critique actuellement. J’aimerais voir une population autour de 500», avance le maire Pineault qui compte un peu plus de 200 concitoyens.

John Pineault rappelle que l’île de 8000 kilomètres carrés a déjà compté plus de 3000 résidents.

Deux sites québécois à l’UNESCO

Actuellement, seulement deux sites québécois figurent sur la liste de l’UNESCO: le parc national de Miguasha, en Gaspésie, ainsi que l’arrondissement historique du Vieux-Québec.

En décembre 2017, le gouvernement canadien a ajouté l’île d’Anticosti sur sa Liste indicative des sites du patrimoine mondial au Canada, aux côtés notamment de la Vallée de la Stein, en Colombie-Britannique, et du Lieu historique provincial du poste du câble de Heart’s Content à Terre-Neuve-et-Labrador. Cette liste comprend une série de sites qui pourraient être inscrits sur le registre de l’UNESCO.

«Secret trop bien gardé du grand public, l’île d’Anticosti constitue le meilleur laboratoire naturel du monde pour l’étude des fossiles et autres témoins géologiques issus de la première extinction de masse du vivant, il y a près de 445 millions d’années. Elle recèle également un patrimoine naturel et culturel de grande valeur», a déclaré la ministre Melançon dans un communiqué.

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