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L’achat de Trans Mountain n’étonne pas Jim Carr

Jim Carr. Photo: Sean Kilpatrick/La Presse Canadienne Photo: Sean Kilpatrick/La Presse canadienne
Mia Rabson, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le ministre des Ressources naturelles Jim Carr soutient qu’il a su, dès l’instant que Kinder Morgan a annoncé qu’il interrompait les travaux d’élargissement de l’oléoduc Trans Mountain, le 8 avril dernier, que le gouvernement fédéral n’aurait pas le choix d’acheter l’infrastructure.

La décision finale de procéder à l’achat de l’oléoduc a tout de même nécessité plus de sept semaines de négociations à huis clos menées par le ministre des Finances Bill Morneau et une équipe restreinte, mais Jim Carr affirme que lorsqu’il a reçu l’appel il connaissait déjà l’issue du dossier.

Jim Carr savait qu’il y avait une forte chance que l’entreprise se retire et que le gouvernement fédéral prenne les choses en mains.

Le ministre admet qu’il ne s’attendait pas à l’annonce de Kinder Morgan, en avril, de cesser les dépenses non essentielles relatives à l’oléoduc. Cependant, il était bien informé de la «frilosité» de l’entreprise face aux menaces de la Colombie-Britannique de bloquer le projet d’élargissement.

Jim Carr avait rencontré le président de Kinder Morgan, Ian Anderson, le mois précédant l’annonce. Selon les registres de lobbying, le ministre ou son chef de cabinet ont rencontré M. Anderson à 23 occasions en compagnie de sous-ministres, de directeurs de politiques et d’autres chefs de cabinet.

«On suivait la situation de très près et on était continuellement en communication avec les cadres supérieurs de Kinder Morgan, mais ce n’était pas clair jusqu’à ce fameux samedi que le conseil d’administration avait pris sa décision de fixer une date butoir», explique le ministre Carr.

Jim Carr est habituellement très posé et prudent lorsqu’il accorde des entrevues. En politicien aguerri, il sait transmettre un message bien calculé. Mais il peut parfois être pris au dépourvu, comme lorsque La Presse canadienne lui a demandé s’il s’était imaginé qu’en devenant ministre des Ressources naturelles, il deviendrait aussi propriétaire d’un oléoduc.

Après avoir éclaté de rire, il a répondu que les politiques sur les oléoducs n’empruntent pas nécessairement une ligne droite. «Ce que vous pensez le lundi peut être complètement différent rendu au vendredi. Ensuite, vous prenez tout le week-end pour y réfléchir et le lundi suivant, tout est encore différent», décrit-il.

Le projet Trans Mountain consiste en la construction d’un tout nouvel oléoduc parallèle à l’infrastructure déjà existante entre la région d’Edmonton en Alberta et Burnaby en Colombie-Britannique. Un élargissement du flux qui devrait tripler la capacité de transport de pétrole brut vers la côte ouest.

 

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