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Russie: Trump presque seul à douter de l'ingérence

Calvin Woodward - The Associated Press

WASHINGTON — Le président américain Donald Trump a dit qu’il ne savait pas pourquoi la Russie se serait ingérée dans la plus récente campagne électorale américaine. À ses côtés, le président russe Vladimir Poutine lui a offert une raison, tout en niant toute ingérence: il voulait que M. Trump l’emporte. L’Associated Press a analysé la déclaration du président américain.

— LA DÉCLARATION: «Elles (les agences de renseignement) disent croire que c’est la Russie. J’ai le président Poutine, qui me dit que ce n’est pas la Russie. Je vais dire cela: je ne vois pas pourquoi ce serait (la Russie).»

— EN FAIT: Donald Trump est presque le seul dans son administration à cultiver des doutes sur l’ingérence des Russes. Les plus hauts responsables de sécurité de l’administration Trump, les démocrates et la plupart des républicains du Congrès croient les agences de renseignement quand elles accusent la Russie d’avoir tenté d’influencer secrètement l’élection en 2016. L’enquête du procureur spécial a fait état d’une série de tentatives, échouées ou réussies, pour accéder aux communications du Parti démocrate et de la campagne de Hillary Clinton, et pour couler ces documents embarrassants.

Ce qui est moins clair est l’identité des responsables de ces attaques, à savoir s’il s’agit réellement d’un effort orchestré par le gouvernement russe, ou seulement par des citoyens russes ayant des liens plus ou moins sinueux avec Moscou.

Le procureur spécial Robert Mueller a offert une réponse à cette question, la semaine dernière, en accusant 12 responsables militaires de la Russie, qui auraient participé à un large stratagème pour s’ingérer dans l’élection. Ces accusations permettent de tracer un lien direct entre les accusations d’ingérence et le Kremlin.

Avant cela, Robert Mueller avait accusé 13 Russes et trois entreprises d’avoir dirigé une campagne sur les médias sociaux pour influencer l’opinion des Américains.

Vladimir Poutine a une fois de plus nié l’intervention de son gouvernement, mais il a cependant reconnu qu’il avait souhaité la victoire du candidat républicain. «Oui, je voulais qu’il gagne parce qu’il a parlé de normaliser les relations entre la Russie et les États-Unis», a-t-il déclaré.

Mais Donald Trump n’a pas pris note de ce motif. Il a déclaré qu’il «avait confiance envers les deux parties» — ses agences de renseignement et Vladimir Poutine, qui disent une chose et son contraire.

M. Trump a toutefois semblé se ranger du côté du président russe. «Je vais vous dire que le président Poutine a nié de façon extrêmement ferme et puissante», a-t-il soutenu.

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