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Les syndiqués de la SAQ déclenchent la grève

Ryan Remiorz / La Presse Canadienne Photo: Ryan Remiorz/La Presse canadienne
Pierre Saint-Arnaud, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La direction de la Société des alcools du Québec (SAQ) s’est fait offrir un tire-bouchon métaphorique, mardi, à la table des négociations, alors que les salariés de ses 404 succursales ont déclenché la grève dans l’espoir de faire déboucher les pourparlers.

Il s’agit de la première des six journées de grève dont dispose le syndicat en vue de faire pression sur l’employeur.

La convention collective de ces employés est échue depuis le 31 mars 2017, mais les négociations ont cours depuis 16 mois.

À la fin du mois de juin, les 5500 syndiqués s’étaient prononcés massivement — à 91 pour cent — en faveur d’un mandat de six jours de débrayage à être déclenchés au moment jugé opportun.

Depuis, cinq séances de négociations ont eu lieu les 25-26 et 27 juin ainsi que les 12 et 13 juillet et le syndicat a jugé, à la reprise des pourparlers mardi matin que le moment était opportun.

«L’employeur a bougé un peu sur ses demandes, mais il ne retire pas ses demandes», a confié la présidente du syndicat, Katia Lelièvre, en entrevue avec la Presse canadienne.

«Pour nous, c’est clair qu’on ne va pas enlever nos planchers d’emplois et nos planchers d’horaires», a-t-elle averti.

Cette question des horaires et des heures de travail est au coeur du litige, la SAQ cherchant à avoir davantage d’employés d’expérience les soirs et fins de semaine, alors que le syndicat y voit un recul important des conditions de travail de ses membres.

«Il ne manque pas de gens la fin de semaine», affirme Mme Lelièvre qui fait valoir que 70 pour cent des employés sont à temps partiel et font déjà les fins de semaine complètes et que, parmi les 30 pour cent d’employés qui restent, qui sont les employés permanents réguliers, 58 pour cent travaillent aussi une journée ou deux la fin de semaine.

Le syndicat affirme que les demandes de l’employeur sont une atteinte directe à la conciliation travail-famille-études et accroissent la précarité d’emploi chez les travailleurs à temps partiel.

Le désaccord est aussi très marqué du côté des employés de bureau, dont la partie patronale cherche à réduire le nombre et, donc, le plancher d’emploi prévu par l’actuelle convention collective.

«Ce sont des protections qui ont été acquises chèrement et qu’on n’a pas l’intention de laisser tomber», a laissé tomber Mme Lelièvre.

Plusieurs autres séances de négociation sont prévues au cours des prochaines semaines.

Le débrayage a forcé la fermeture de l’écrasante majorité des succursales de la SAQ, mais la Société a tout de même maintenu les activités d’une soixantaine de succursales à travers la province avec ses cadres.

Le syndicat n’a pas l’intention de prolonger la grève de mardi, du moins pour l’instant, mais dispose toujours de cinq jours de débrayage dans sa manche.

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