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Déraillement à Saint-Polycarpe: pas de fuite, soutient Coiteux

Photo: Archives Métro

SAINT-POLYCARPE, Qc — Le ministre québécois de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a soutenu mardi que rien jusqu’ici ne laisse croire qu’il y avait eu fuite dans un cours d’eau à la suite du déraillement, lundi, d’un train de marchandises du Canadien Pacifique dans la petite municipalité rurale de Saint-Polycarpe, en Montérégie.

Vingt-cinq wagons d’un convoi de 95 ont déraillé vers 19 h, lundi soir, selon le ministère québécois de l’Environnement.

Le maire de Saint-Polycarpe, Jean-Yves Poirier, a indiqué mardi qu’un wagon contenant du gaz propane est tombé entièrement dans la rivière Delisle, qui traverse cette municipalité située près de l’Ontario. Quatre autres wagons transportant aussi du propane se trouvaient sur les berges du petit cours d’eau, a précisé M. Poirier, et d’autres wagons contenaient du diesel et de l’huile végétale. «Ça aurait pu être désastreux», a reconnu le maire.

Le chef de la Sécurité incendie de la municipalité, Michel Bélanger, a indiqué en point de presse, mardi après-midi, que les risques avaient été écartés en fin de soirée lundi. «Il n’y a actuellement aucun danger, autant pour les résidants que pour les intervenants», a-t-il assuré.

On ignore encore ce qui a provoqué le déraillement, qui n’a fait aucun blessé. Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) mènera son enquête sur les causes du déraillement, survenu dans le secteur de Beaujeu.

L’enquêteur du BST dépêché sur place a toutefois déjà indiqué mardi que le convoi respectait les limites de vitesse. «Le train circulait à 35 milles à l’heure, qui est la vitesse à l’approche d’un croisement avec une voie de Via Rail vers Ottawa. Or, la vitesse normale est de 40 milles à l’heure», a précisé Guy Laporte.

Urgence-Environnement a indiqué lundi soir qu’il n’y avait pas eu d’évacuation. Une partie du chemin Élie-Auclair était cependant fermée à la circulation lundi.

Des équipes du Canadien Pacifique (CP) s’affairaient mardi à rétablir au plus tôt la circulation ferroviaire sur cette voie principale des trains de marchandises qui relie Montréal à Vancouver.

Le ministre Coiteux, qui est aussi ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, s’est rendu sur place mardi matin afin de s’assurer «que la situation était solidement prise en main (par le CP), qu’il n’y ait pas de fuites, et que la sécurité de la population ne soit compromise à aucun moment pendant ces opérations».

«Il y a une voie à réparer, mais d’abord et avant tout, il faut vider les wagons qui ont déraillé des matières dangereuses, puis les sortir de là, a expliqué M. Coiteux. Ces opérations doivent être faites avec le maximum de précautions (…) dans le meilleur intérêt de la sécurité des personnes qui vivent autour, et éviter des fuites qui pourraient endommager l’environnement — le cours d’eau, en particulier.»

La députée locale et ministre responsable de la région de la Montérégie, Lucie Charlebois, était sur place dès lundi soir, puis encore mardi. Elle a rappelé que les trains de marchandises sur ce tronçon doivent ralentir dans les secteurs densément peuplés, ou aux passages à niveau. «Mais il y a encore du travail à faire», a admis Mme Charlebois, qui est aussi ministre déléguée à la Santé publique.

«Plus on va diminuer notre demande en pétrole, moins il y en aura par transport, ailleurs, autrement. Mais ce n’est pas demain matin que ça va arriver.»

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