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Trans Moutain: pas d’autre acheteur en vue

JONATHAN HAYWARD / La Presse Canadienne Photo: Jonathan Hayward/La Presse canadienne

OTTAWA — Le gouvernement fédéral s’apprête à devenir le propriétaire en titre du projet d’élargissement de l’oléoduc Trans Mountain après avoir échoué à trouver un autre acheteur issu du secteur privé.

L’actuel propriétaire de l’oléoduc, la société Kinder Morgan, collaborait avec Ottawa afin de trouver un autre acheteur avant le 22 juillet.

L’échéance étant terminée sans une autre transaction à l’horizon, on s’attend à ce que Kinder Morgan accepte de présenter l’offre d’achat de 4,5 milliards $ du gouvernement à ses actionnaires.

La vente, qui comprendra l’oléoduc existant, les stations de pompage, les droits d’accès et le terminal maritime Westridge de Burnaby, en Colombie-Britannique, devrait être approuvée en août ou en septembre.

Les 4,5 milliards $ proposés ne couvrent pas les coûts de construction du nouvel oléoduc, lesquels peuvent s’élever à environ 7,4 milliards $.

Trouver un autre acheteur avant l’échéance de dimanche était presque une mission impossible en raison des risques représentés par le projet d’élargissement.

Le gouvernement maintient qu’il n’envisageait pas de posséder et de gérer à long terme un oléoduc. On s’attend qu’il chercherait à convaincre d’éventuels acheteurs. Il a déjà dit que plusieurs groupes avaient démontré de l’intérêt, dont des fonds de pension et des groupes autochtones.

Daniel Lauzon, le porte-parole du ministre des Finances Bill Morneau, a indiqué que les intentions du gouvernement étaient toujours de vendre l’oléoduc si et quand un partenaire sera trouvé. Une transaction sera alors réalisée si celle-ci est de intérêt supérieur des Canadiens.

«Nous ne souhaitons pas devenir le propriétaire à long terme d’un oléoduc. Nous voulons en être le gardien temporaire, a-t-il dit à La Presse canadienne. Nous n’allons pas précipiter notre décision.»

M. Lauzon a défendu l’achat de l’oléoduc, dont l’objectif était de transporter le pétrole canadien vers les marchés asiatiques, en affirmant qu’il s’inscrivait dans l’intérêt national.

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