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Couillard se porte à la défense de la gestion de l’offre

Dairy milking cow Photo: Archives Métro

Le gouvernement de Philippe Couillard a répondu mardi aux nombreuses propositions de Brian Mulroney sur l’abolition de la gestion de l’offre pour des produits comme le lait, les œufs et la volaille. Il estime que ce modèle n’est pas une option pour l’instant, affirmant même que son équipe défendra les mécanismes en place «coûte que coûte».

«Les intérêts de nos agriculteurs et de leurs familles en dépendent», a indiqué M. Couillard sur sa page twitter personnelle, mardi en début d’après-midi. Il a souligné que son gouvernement a «toujours défendu vigoureusement le système de gestion de l’offre», et qu’il continuera de le faire «coûte que coûte».

Depuis 2016, année de l’élection du président américain Donald Trump à la Maison-Blanche, Brian Mulroney agit à titre de conseiller pour le gouvernement de Justin Trudeau sur les relations entre le Canada et les États-Unis. C’est dans le cadre de ces fonctions que l’ancien premier ministre canadien a milité pour l’abolition de la gestion de l’offre,notamment au cours d’une série de conférences dans l’Ouest canadien. Jusqu’ici, ses discours n’avaient que très peu rejoint l’espace public québécois.

M. Mulroney a laissé entendre ces arguments au moment où le ministère des Finances du Canada travaille à l’élaboration de plusieurs scénarios sur la gestion de l’offre partout au pays, selon les informations de La Presse. L’une de ces hypothèses évaluerait même actuellement les coûts de l’abolition du système, et ce, même si Ottawa nie être engagé dans un quelconque processus de réforme.

«Impensable»
Mardi, à Québec, sur la colline parlementaire, le ministre provincial des Finances, Carlos Leitão, a appuyé les propos de son chef, en expliquant que la gestion de l’offre fait «partie de la définition même du secteur agricole du Québec» et que sa protection est essentielle.

«C’est impensable [de ne pas la] défendre», a-t-il ajouté là-dessus, rappelant au passage que M. Mulroney n’est pas au gouvernement et que la position fédérale «est très claire» pour l’instant.

Au début juillet, en entrevue avec le média La Terre, Philippe Couillard fixait trois conditions à la suite des négociations de l’ALÉNA sur la gestion de l’offre. La population devra donner son approbation à un éventuel projet, avait-il d’abord avancé. Il faudra également que le revenu des producteurs agricoles d’ici soit «protégé», et enfin, que les producteurs ne se retrouvent pas devant le fait accompli, sans pour autant avoir été consultés dans le processus.

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